La Lettre de l'Agora Vol 4 No 3, novembre  2011

Amants du monde entier unissez-vous!

Unissez-vous contre la Vénus 3D Ottawensis, celle qui donne le ton d'un colloque tenu le 15 novembre 2011 à l'Université d'Ottawa sur un thème, hélas ! sans ambiguïté: Notre futur post-humain. «Rentrez votre indignation cher monsieur! Des Vénus 3D on en voit partout. Des universités qui s'éloignent de l'humain pour se rapprocher du post-humain, cela aussi fait très tendance, très centre d'excellence.» C'est précisément la banalité de ces choses qui en fait la gravité.


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Table ronde à Québec le 26 novembre 2011

 Le 26 novembre, à Québec, Jacques Dufresne participera à une table ronde de 10h à 12h (animée par Aubert Tremblay, journaliste et réalisateur de Radio-Canada), en compagnie de Marie Gignac, directrice du Carrefour International de théâtre et comédienne, Karim Haroun, cinéaste et écrivain et Isabelle Forest, de Espace Art Nature. Thème: la beauté.  Endroit: à Québec, au Studio P, 280, rue St Joseph Est, au-dessus de la librairie Pantoute, (à deux pas de la bibliothèque Gabrielle Roy). Contact: 418 876-2209

 

 


La mode au noir

par Hélène Laberge, Encyclopédie de l'Agora

Le noir était la signature d’un malheur, d’une souffrance, dont la politesse, ou la curiosité, incitaient à reconnaître l’existence. De quelle douleur, de quels deuils témoigne maintenant ce noir devenu une mode quasi universelle en Occident? De quelle mise sous le boisseau de la joie de vivre? Si on survole rapidement l’actualité avec ses innombrables guerres, on y trouvera matière à tous les deuils imaginables. Ce n’est pas vers ces bouleversements que nous voulons braquer notre lorgnette mais vers des transformations sociales qui nous semblent avoir atteint en profondeur le rapport des femmes au vêtement.

Le chien ami de l'homme, de longue date

par Line Mc Murray, Encyclopédie de l'Agora

 Ces animaux et cet être humain que nous connaissons si peu. « Pis encore, les anthopologues soutiennent que l’être humain a été domestiqué par le chien. Eh oui ! Que lorsqu’il ne restait de toute la généologie humaine sur terre que l’homo sapiens de Neandertal, ce dernier pourtant fort robuste n’aurait pas survécu aux aléas de la vie d’alors sans le chien, sans la compassion de cet animal qui l’aurait aidé à survivre en lui prêtant son flair pour attraper à la chasse de la nourriture.» Extrait d'un article intitulé La technologie et la vie.

Star Wars Identités

Jacques Dufresne, Encyclopédie de l'Agora

Au contact de ces personnages fabriqués, nos enfants apprendront donc à se fabriquer eux-mêmes ou mieux encore à se refabriquer s'ils ne sont pas satisfaits de ce qu'ils sont. Ils pourront aussi fabriquer leur propre avatar de l'espace. Le journal Le Devoir du 22 novembre nous apprend en effet que les visiteurs seront eux-mêmes plongés dans une quête identitaire, grâce à un bracelet informatisé qui permettra d'emmagasiner au cours du parcours les données nécessaires à la création de leur propre avatar de l'espace.» Voilà une innovation majeure: la psychanalyse assistée par ordinateur. Lire aussi: Entre la mort de Dieu et le triomphe de la science: un homme en quête d'identité.

 

Hatsune Miku, la diva hologrammatique

Les vedettes populaires se produisent sur des scènes de plus en plus bruit, couleur et fureur techno. Où ce vent hystérique emporte-t-il la chanson ? Vers Hatsune Miku, la diva sans corps ni âme ? Vive Brassens, Félix et leur guitare! Nous appelons ici hystérie la disproportion entre des sentiments de moins en moins vécus et de plus en plus manifestés.

Préhistoire des robots

En 1965, dans le cadre des Rencontres internationales de Genève, eut lieu un colloque mémorable intitulé Le robot, la bête et l'homme. Entre autres, Jacques Monod, Ernest Ansermet, Vercors, Roger Caillois, le R.P. Henri Niel figuraient parmi les conférenciers. La variété, la qualité et la pertinence des positions adoptées nous autorisent à considérer ce colloque comme l'événement intellectuel fondateur de la  robotique.

Notre destin de partager un espace avec les êtres et les choses

Éric Volant, Encyclopédie de l'Agora

Et voici enfin le réel, voici la vie! Guy Debord, écrivain et cinéaste français, a élaboré une « psycho-géographie », qui étudie les effets des structures urbaines sur la vie quotidienne des citadins. (3) Il a pu observer que des constructions débilitantes génèrent des habitants tristes et que la forme des villes se reflète sur le visage des citoyens. Son projet situationniste consiste à créer des « espaces poétiques » qui entraîneraient un nouveau style de vie quotidienne plus esthétique. Ce projet provocateur, surtout destiné aux pauvres est sans doute utopique, car il n’a pas encore trouvé beaucoup de lieux pour s’accomplir. Cependant, toute son argumentation montre que la transformation culturelle et sociale d’un quartier ne peut se faire sans la transformation matérielle et physique des lieux. Il faudrait un mariage entre architectes, urbanistes, psychologues, artistes et intervenants sociaux pour rendre les villes plus habitables pour le peuple qui y vit et y travaille !

 Coordonnées

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Questions ou commentaitres: courrier@lalettredelagora.org

L´Encyclopédie de l'Agora, C.P. 96, Ayers Cliff, Québec (Canada), J0B 1C0 - Tél: (819) 838-1883 - Courriel: agora@agora.qc.ca


  LIVRES

La technique et la chair, par Daniel Cérézuelle, Éditions Parangon/Vs, Lyon 2011.

Commentaire de Jacques Dufresne:  L'incarnation de l'esprit ou la spiritualisation de la matière?

Imprégnation de la chair par l'esprit. C'est la première définition de l'incarnation. Son lieu est l'amour, car elle suppose le consentement. Une seconde définition s'est imposée, pour triompher au XXe siècle dans la philosophie de Teilhard de Chardin: spiritualisation de la matière, l'esprit étant alors identifié à la raison, à la raison instrumentale plus précisément. Cette dernière n'a qu'un rapport de puissance et d'extériorité à la matière, comme c'est le cas dans la fabrication des machines. L'esprit incarné est une présence. La matière spiritualisée est une chose. Daniel Cérézuelle soutient dans La technique et la chair qu'il faut subordonner la seconde à la première, sans quoi il ne sera jamais possible d'imposer une limite au progrès technique.

La Lettre de L'Agora, 18 septembre 2019

Vol 12 No.1 Actualités, Crises des journaux, Algorithmes,
Arts contemporains, Histoire 

À la douzième année de cette lettre, 26 ans après le premier numéro du magazine l'Agora sur papier, la transition vers une relève est bien engagée. En nous restant fidèles, nos donateurs augmenteront nos chances de la réussir. Une première étape a été franchie : la publication d’un livre où Jacques Dufresne déroule le fil conducteur de l’Encyclopédie de l’Agora. Ce livre,La raison et la vie, cinquante ans d’action intellectuelle, paraîtra en octobre aux éditions Liber de Montréal et sera distribué en Europe à compter de février 2020. On trouvera bientôt une présentation du livre sur le site de l’éditeur. Il se trouve que notre ami et collaborateur de longue date, Marc Chevrier, publie aussi un livre qui paraîtra en novembre aux Presses de l’Université Laval cette fois : L’empire en marche. Des peuples sans qualités, de Vienne à Ottawa.

Élections fédérales, crise des journaux et grands projets de loi au Québec. Voici pourquoi les algorithmes se sont imposés comme thème principal de cette lettre : bien qu’elles gouvernent de plus en plus nos grandes entreprises et nos gouvernements eux-mêmes, ces règles anonymes, objectives, comme on dit, sont absentes du débat public. N’essayez pas de discuter avec un employé d’une compagnie d’assurance qui vous annonce une hausse de vos primes. Il vous répondra qu’il n’y peut rien, que c’est un Système transcendant par rapport à lui qui en décidé ainsi. C’est la forme que prend en ce moment, dans tous les domaines, la providence humaine. Notre dossier sur les algorithmes vous en convaincra.

Quant à nos pages sur la crise des journaux, tout en faisant le lien avec les algorithmes, elles mettent en relief la nécessité du journalisme d’enquête et du journalisme d’approfondissement comme compléments aux opinions et aux faits divers. Exemples d’approfondissement dans cette lettre : les articles de Marc Chevrier sur la péréquation et les commissions scolaires, ceux de Georges-Rémy Fortin sur les algorithmes, le néo-thomisme, la querelle des animaux, celui de Yan Barcelo sur les arts contemporains.

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La crise des journaux

Les journaux et Internet, une nécessaire convergence
par Jacques Dufresne

Les médias traditionnels considèrent les auteurs en ligne comme des rivaux. Ne serait-ce pas l’une des causes de leur déclin? Une amicale convergence ne serait-elle pas salutaire pour les deux camps ?

La concentration de la presse hier et aujourd'hui
par Mario Pelletier

Voici un témoignage important. Ex-journaliste au devoir, ex-membre de la Commission Kent sur les quotidiens, Mario Pelletier a aussi, en tant que chercheur indépendant, excellé dans le journalisme d’enquête.

Les géants du Web : des prédateurs déguisés en bienfaiteurs ?
par Jacques Dufresne

Les géants du Web ne seraient-ils pas d’autant plus redoutables en tant que prédateurs qu’ils se présentent avec succès comme des bienfaiteurs, qu’ils n’ont pas besoin de brandir le fouet tant ils distribuent de morceaux de sucre?

Autres actualités

Les commissions scolaires et la persistante dualité du système municipal québécois
par Marc Chevrier

Marc Chevrier replace dans son contexte historique le débat sur les commissions scolaires. Il réfléchit sur le fait que les commissions scolaires et le système municipal québécois ont été définis conjointement, parallèlement, par le pouvoir britannique autoritaire qui gouvernait le Bas-Canada dans la première moitié du XIXe siècle. Un certain nombre de problèmes qui affectent les commissions scolaires affectent donc aussi la politique municipale québécoise. Bien plus que des questions budgétaires ou utilitaires, c’est la vitalité de la politique locale, de la démocratie à hauteur d’homme qui est ici en jeu.

Le néo-thomisme québécois: une pensée du politique et du Bien commun
par Georges-Rémy Fortin

Élections fédérales 2019. Les commentaires entendus à la radio et à la télévision  portent surtout, sinon exclusivement, sur les stratégies de communication des divers partis, la stratégie de Donald Trump servant souvent de point de comparaison. Ce n’est donc pas la réflexion sur le bien commun qui domine dans les débats, mais l’analyse des opérations de manipulation de l’opinion, en vue d’en mesurer l’efficacité. Cette obsession pour la mise en marché du politique est un effet secondaire de la pensée libérale du type que Rawls a popularisé… Remise à jour, la tradition philosophique québécoise pourrait nous protéger contre cette dérive formaliste.

La petite querelle de la péréquation: l’économie politique d’une confortable dépendance
par Marc Chevrier

Perçus par les uns comme d’odieux privilèges et par les autres, comme une concession du plus fort à l’égard du plus faible, ces montants, qui fluctuent d’une année à l’autre, paraissent obéir à une logique capricieuse. En somme, la péréquation transforme les États provinciaux bénéficiaires en clients chroniques d’un grand patron qui saupoudre ses largesses sous le regard indigné de mieux nantis qui s’imaginent financer celles-ci à leur détriment.»

Noblesse de l'agriculture et dignité humaine
par Georges-Rémy Fortin

Dans les débats de plus en plus vifs dont font l’objet l’environnement et le bien-être des animaux, les agriculteurs font de plus en plus les frais de débordements intolérables. Si la grande majorité des environnementalistes et des défenseurs des droits des animaux sont pacifiques, une petite minorité d’activistes extrémistes dépasse toutes les bornes du respect et du bon sens. Il faut se demander si les dérives verbales de certains militants ne tirent pas leur origine des dérives intellectuelles de certains universitaires.

Jean Marcel: sur les ailes de la langue
par Jacques Dufresne

Mort de l'écrivain Jean Marcel à Bangkok, le 30 juin 2019.Pour comprendre un tel être, il faut le regarder de très loin et de très haut, comme il a lui-même considéré tout ce qui a retenu son attention. On découvre alors que la langue est non seulement la clé de voute de sa vie et de son œuvre, mais aussi la clé de son interprétation des diverses civilisations et des diverses époques sur lesquelles il s’est penché.

Article sur Jean Marcel dans un journal français de Bangkok

Semeur ou propagateur de la langue française en pays de Siam, mais aussi diffuseur de la culture siamoise auprès des francophones à travers légendes et contes traditionnels dans les Histoires des pays d’or 1 et 2, il fit de la culture et du verbe ses «véhicules» vers la vérité et l’humanité. Espiègle et joyeux lucide, profondément terrien comme l’attestait son goût démesuré pour les gâteaux, tout en étant d’une grande sagesse, son cheminement spirituel le mena à la conclusion aristotélicienne du doute agrémentée de l’Existant ou de la Présence : «la seule vérité qui importe est celle de la présence de chacun dans un univers qu’il n’est pas près de comprendre, balloté entre énigmes et mystères». (Fractions 6).

Greta Thunberg, un engagement enraciné
par Jacques Dufresne

Cette descendante d’Arrhenius, le premier savant à prendre la mesure des effets du C02 sur le climat, sera à Montréal le 27 septembre prochain. Les critiques dont elle est l’objet, en raison notamment de ses affinités avec certains princes de ce monde, renforcent son message en ce sens qu’elles sont, par la voie négative, une invitation à une cohérence qu’elle est la première à souhaiter.


Algorithmes

Penser les algorithmes dans un cadre complexe avec G.F.R. Ellis
par Georges-Rémy Fortin

« Bientôt, l’intelligence artificielle nous fera passer pour des singes », déclarait récemment le milliardaire gourou des nouvelles technologies Elon Musk à Shangaï, lors d’une conférence donnée en compagnie de Jack Ma, fondateur d’Alibaba. Pour bien comprendre les algorithmes, il convient toutefois d’éviter de céder à ce genre de scénarios de science-fiction, et de faire preuve d’un solide réalisme critique. En ce sens, la pensée de la complexité de George Francis Rayner Ellis nous invite à remettre la notion d’algorithme dans son contexte. Ellis place l’être humain dans une hiérarchie des niveaux de réalité, hiérarchie qui montre que l’humain est le maître des algorithmes, non l'inverse. 

Algorithmes et sociétés: quelques ouvrages récents
par Stéphane Stapinsky

Les algorithmes sont avant tout des solutions, mais ces solutions ne sont pas neutres. S'ils sont à l'origine de transformations radicales des notions de travail, de propriété, de gouvernement, de responsabilité, de vie privée et même d'humanité, c'est donc à nous de décider de quel côté faire pencher la balance. Pour cela, il faut cesser de les subir en cherchant à les comprendre. C'est ainsi que nous pourrons être maîtres de notre destinée.

Les algorithmes, une bombe a? retardement
par Cathy O’Neil

Un extrait de l'ouvrage de Cahty O'Neil sur les «Weapons of Math Destruction». Une suggestion de traduction pour cette expression imagée: «armes de destruction mathémassive».

L'ère des algorithmes
Poèmes de Mario Pelletier

Ils avancent deux par deux
milliards de milliards de petits soldats
marchant en cadence
zéro-un zéro-un zéro-un
mais c’est à la vitesse de la lumière
qu’ils défilent

Les enfants et les algorithmes
par Jacques Dufresne

Plutôt que d’inculquer le mensonge de l’intelligence artificielle aux enfants en les surexposant aux sortilèges des algorithmes, il faudrait leur permettre de découvrir l’aspect véritablement merveilleux de leurs machines en même temps que leur aspect stupide. La merveille c’est par exemple, le fait que le système binaire, présenté par Leibniz comme une imago creationis, combiné avec la logique de Boole et les circuits électriques, a permis de faire des opérations de tri et de calcul à une vitesse proche de celle de la lumière.Pour mettre en relief l’aspect stupide, je n’hésiterais pas à inscrire la machine théorique du Turing au programme des écoles.


Les arts contemporains 

Les arts contemporains démystifiés
par Yan Barcelo

Dans cet essai nous nous proposons, d’une part d’explorer les malentendus et les mensonges dans lesquels la musique et l’art se sont enfermés au cours du dernier siècle; d’autre part, d’identifier certaines voies susceptibles de refonder et de réorienter la musique et l’art.


Histoire

Lac Champlain : des lieux et des hommes
par Pierre Biron

Un rappel de la présence française sur ce lac avant 1763.Tant par sa toponymie que par les noms de certains pionniers ordinaires ou célèbres, cette présence a laissé dans la vallée du lac Champlain des traces que l’on découvre en navigant sur le lac et son effluent le Richelieu.


Les encyclopédies spécialisées et l'actualité

Le dictionnaire du cinéma anglo-saxon
par Jean-Philippe Costes

L’article de Jean-Philippe Costes sur Stanley Kubrick, le réalisateur de Orange mécanique, revêt un intérêt particulier dans le contexte des algorithmes. « Non seulement la bien nommée « Machine infernale » est en mesure de déclencher des représailles massives à la moindre agression extérieure mais en plus, elle est infaillible et totalement automatique.»

L’alter dictionnaire médico-pharmaceutique
par Pierre Biron

Dans l’Alter dictionnaire médico pharmaceutique, le journalisme d’enquête sur l’industrie pharmaceutique atteint le niveau scientifique le plus élevé et le plus rigoureux. Voici une mine que les journalistes des médias grand public pourraient exploiter dans l’intérêt de leurs lecteurs et de leur propre entreprise. À la condition de faire l’effort intellectuel requis pour comprendre les sujets traités et les vulgariser adéquatement.

L’Encyclopédie sur la mort
par Eric Volant

Le débat sur l’aide médicale à mourir n’est pas terminé au Québec. Qui peut prétendre être allé au fond de cette question? Voici un autre bel exemple de journalisme d’approfondissement: Hans Jonas (1903-1993), auteur de Principe de responsabilité, publia Le droit de mourir en anglais, dès 1978. Il parut en français seulement en 1996 . Ce petit livre est un bijou d'argumentation éthique dont tout intervenant peut s'inspirer dans ses prises de décision.


Anniversaire

14 septembre 2019 - 250e anniversaire de la naissance d’Alexander von Humboldt
par Stéphane Stapinsky

L'Allemagne et l’Amérique du Sud célèbrent ces jours-ci les 250 ans de la naissance d'Alexandre von Humboldt, un des plus grands savants du XIXe siècle, grand voyageur et véritable touche-à-tout: minéralogiste, botaniste, météorologue, géographe, démographe et historien. Avec son frère Wilhelm qui a jeté les bases du développement des sciences humaines modernes, il transfusa l’esprit des Lumières dans le XIXe siècle romantique. Presque oublié au XXe siècle, il suscite depuis peu un renouveau d’intérêt. On le voit maintenant comme un précurseur de l'écologie actuelle en raison de sa vision intégrale d'une nature dans laquelle tout est interrelié et de sa prise de conscience avant-gardiste de l’impact négatif sur le climat de l’activité humaine.

À lire également dans l'Encyclopédie:

Alexander von Humboldt, Les problèmes de l'Amérique latine
François-René de Chateaubriand, Sur un Voyage de M. de Humboldt


Suggestions de lecture

Le vin de Bourgogne et le climat

Grâce à des relevés qui remontent à 664 ans, une équipe de chercheurs a pu établir un lien entre les changements climatiques en utilisant le vin de Bourgogne comme marqueur.
France Info
Climate Network
(Suggestion de Robert Mailhot)

Culture numérique pour milliardaires dégénérés: les ramifications de l'affaire Epstein (Monde Diplomatique)

« La notion de tierce-culture, on disait aussi troisième culture, remonte à 1963, plus précisément à un livre de C.P.Snow, un phycisien devenu écrivain, qui déplorait, avec raison, l’existence d’un mur de fer entre les deux solitudes culturelles : les scientifiques, généralement technophiles et les littéraires, souvent technophobes; d’où le rêve d’une troisième culture, vraiment intégrale, résultant d’une synthèse des deux premières. On retrouve cette idée dans le Rapport Parent. Elle n’est pas étrangère à l’esprit dans lequel les cégeps ont été institués.
En 1995, John Brockman publiait chez Simon and Shuster, un ouvrage intitulé The Third Culture: Beyond the Scientific Revolution. Dans cet ouvrage, il donne la liste des savants anglo-saxons que l'on pouvait considérer comme des représentants de la troisième culture: parmi les physiciens, Murray Gell-Mann, Alan Guth...; parmi les théoriciens de l'évolution, Richard Dawkins, Niles Eldredge, Stephen Jay Gould; parmi les philosophes, Daniel C. Dennett; parmi les biologistes, Brian Goodwin, Stuart Kauffman, Lynn Margulis, Francisco J. Varela...; parmi les computer scientists, W. Daniel Hillis, Marvin Minsky, Steven Pinker. Des savants, appelés digerati, devenus des littéraires, et pour cette raison aptes à donner le ton dans le débat public. Evgeny Morosov, auteur de The Net Delusion (2011) a d’abord été séduit, comme tant d’autres, par ce nouvel ordre intellectuel. Dans cet article paru le 13 septembre 2019 dans Le monde diplomatique, il demande à cette élite mondiale de rendre des comptes.
À lire sur le blogue Monde Diplomatique

À lire également sur la troisième culture

Nous avions nous-mêmes, aux premières heures de notre Encyclopédie, publié un article sur les penseurs de la troisième culture. J’ai conservé toute mon admiration pour plusieurs d’entre eux, Brian Goodwin notamment, mais à l’époque, j’étais déjà sceptique sur l’ensemble. «Je ne connais pas chacun de ces demi-dieux, mais sur plusieurs d'entre eux j'en sais assez pour déclarer que si telle est la troisième culture de l'avenir, je me range avec enthousiasme dans la troisième culture du passé: celle de Boole, de Tolstoï, de Goethe, de Pascal. »

Vieillir, comme Darwin ou Bach? (The Atlantic)

Alors que Darwin, en plus d'être miné par les maladies rapportées de ses longues expéditions, s'est evertué en vain les dernières années de sa vie à trouver l'argument scientifique qui permettrait d'étayer son oeuvre, Bach, lui, aurait connu une vieillesse plus sereine après avoir délaissé la fonction exigente de compositeur au profit de l'enseignement. La comparaison sert d'introduction à un article paru plus tôt cet été dans The Atlantic, sur la manière dont notre intelligence et nos capacités évoluent au cours de notre existence. Entre 25 et 40 ans, nous serions au zénith de la performance et de la créativité, période dominée parce que l'auteur nomme l'intelligence "fluide", qui nous permet d'acquérir rapidement de nouvelles connaissances et de nous adapter à un environnement changeant. Passé 50 ans, notre intelligence se "cristallise": c'est l'âge des grandes sommes, des grands ouvrages qui synthétisent l'ensemble du savoir accumulé; c'est l'âge également où nous sommes le plus apte à transmettre le bagage accumulé, l'âge où excellent historiens et professeurs.
Ce serait l'âge également de l'ouverture à la spiritualité. Que la thèse développée par Arthur C. Brooks ne vous convainc pas entièrement, l'article vous amènera quand même à réfléchir sur les mérites propres à chaque âge de la vie et, peut-être, envisager la vieillesse avec plus de sérénité.
À lire dans The Atlantic
(Suggestion de Bernard Lebleu)

Vidéos et photos

Symphonie blanche en Antarctique


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 La Lettre de L'Agora, 1 mai 2019

 Vol.11 No.6 Notre-Dame de l'avenir, polyphonie, luxe...loi 21

Après le torrent d'informations sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, voici  un filet d'eau venant de loin. Voici également, au sujet du projet de loi  No 21 sur la laïcité, un retour aux sources anglaises, à la préséance accordée aux élus plutôt qu'aux juges. Grâce à vos dons.
 

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Notre-Dame de l’avenir, par Jacques Dufresne

Je n’ai pas le culte de l’avenir, 2050 à mes yeux n’est pas un promontoire. Et pourtant c’est à demain que je pense au moment où la cathédrale Notre-Dame s’effondre en moi. Effondrement qui fait surgir la nostalgie d’une coopération entre les trois règnes, minéral, végétal, animal, pour construire des vaisseaux destinés à naviguer dans le temps tout en élevant les regards vers l’éternel, des Arches, accueillant toute créature, à l’image de la Création. Effondrement qui rappelle celui de la cathédrale appelée Terre. Puisse la restauration de Notre-Dame servir de modèle pour la restauration de cette Terre dans l’esprit des accords de Paris et de l’encyclique Laudato si.

Connaissance des arts, une vue d’ensemble exceptionnelle

Après l'incendie qui a ravagé une partie de l’édifice, « Connaissance des Arts » republie un texte fondamental écrit par le spécialiste de l'architecture gothique Alain Erlande-Brandenburg. Audacieuse, inventive et mesurée, l’architecture de Notre-Dame de Paris exprime la foi des hommes autant qu’elle éclaire l’histoire des techniques et la pensée des maîtres d’œuvre qui, du XIIe au XIXe siècles, ont façonné ce prodigieux sanctuaire.

L’art gothique selon le critique d’art anglais John Ruskin, dans un article de Marcel Proust

« Mort, il continue à nous éclairer, comme ces étoiles éteintes dont la lumière nous arrive encore, et on peut dire de lui ce qu'il disait à la mort de Turner : ''C'est par ces yeux, fermés à jamais au fond du tombeau, que des générations qui ne sont pas encore nées verront la nature.''

Ruskin ne séparait pas la beauté des cathédrales du charme de ces pays d'où elles surgirent, et que chacun de ceux qui les visita goûte encore dans la poésie particulière du pays et le souvenir brumeux ou doré de l'après-midi qu'il y a passé. Non seulement le premier chapitre de la Bible d'Amiens s'appelle : Au bord des rivières d'eau vive, mais le livre que Ruskin projetait d'écrire sur la cathédrale de Chartres devait être intitulé : Les Sources de l'Eure. Ce n'était donc point seulement dans ses dessins qu'il mettait les églises au bord des rivières et qu'il associait la grandeur des cathédrales gothiques à la grâce des sites français.»

Dossier Art gothique, encyclopédie de l’Agora

Villard de Honnecourt, Suger, Michelet, Renan, BNF, MET…

L’art gothique et la polyphonie, par Hélène Laberge

Points de vue de Philippe de Vitry (1291-1361) de Guillaume de Machaut (1300-1377), de Monteverdi, de Goethe, de Liszt, de Stravinsky, de Nadia Boulanger, de Erwin Panofsky…«Le premier âge de la polyphonie correspond à la construction de Notre-Dame de Paris. Pendant qu'au XIIe siècle s'élèvent les voûtes et les arcs-boutant de cette cathédrale, deux grands organistes, Léonin et son disciple Pérotin «s'appliquent à cette merveilleuse construction de l'esprit, la polyphonie». On parlera à leur sujet de l'École Notre-Dame dont les disciples sont demeurés anonymes comme les sculpteurs et les peintres des églises romanes et gothiques. Pérotin le grand élargit l'organum à deux voix de Léonin, en fixe les règles définitives et porte le conduit et le motet à leur perfection. A ce début de l'ère polyphonique fut donné le nom d'ars antiqua (art ancien), nom ambigu qui désignait pourtant une création importante pour l'avenir de la musique.»

Dossier Cathédrale, encyclopédie de l’Agora

Rodin, Châteaubriand, Michelet

Notre-Dame, par Victor Hugo

Émission Miroir des mots de Radio VM, par Daniel Laguitton

Notre-Dame par François-Xavier Garneau

L’image la plus saisissante de l’éternité de la matière façonnée par l'homme, par François-Xavier Garneau Celui qu'on surnomme l''historien national" du Canada français fit un séjour en Europe de 1831 à 1833. Il visita la France lors de deux courtes périodes. C'est alors qu'il découvrit Notre-Dame. 

Consécration de Ville-Marie à Notre-Dame de Paris, par Lionel Groulx 

Les fondateurs de Ville-Marie, future Montréal, se sont réunis à Notre-Dame de Paris avant de prendre la mer.

 La cathédrale, roman de Huysmans

Nous sera-t-il permis de rappeler ici que Huysmans préférait Notre-Dame de  Chartres à notre Dame de Paris. « En somme, avec la teinte de ses pierres et de ses vitres, Notre-Dame de Chartres était une blonde aux yeux bleus. Elle se personnifiait en une sorte de fée pâle, en une Vierge mince et longue, aux grands yeux d’azur ouverts dans les paupières en clarté de ses roses ; Elle était la Mère d’un Christ du Nord, d’un Christ de Primitif des Flandres, trônant dans l’outremer d’un ciel et entourée ainsi que d’un rappel touchant des Croisades, de ces tapis orientaux de verre.»

L’arbre, la forêt et l’architecture, par Jacques Dufresne

Tension entre la raison et la vie. Les uns, Chateaubriand en tête, célèbrent la forêt comme haut lieu de la vie dans ce qu’elle a de plus irrationnel, de plus mystérieusement symbolique tandis que d’autres auteurs nous feraient croire que c’est la contemplation des arbres qui a donné naissance à la géométrie, sinon à la raison elle-même.

L’art sacré et le luxe

Ces fragments de nous-mêmes que nous appelons patrimoine. De l’or sur les tabernacles des églises du Québec pauvre des origines. Scandale?

S’il est vrai qu’il faut un minimum de prospérité pour cultiver la beauté, il est vrai aussi qu’il ne faut pas attendre cette prospérité pour en satisfaire le besoin. Une civilisation prouve sa force et sa grandeur par la profondeur de la pénétration de la gratuité de l’art dans l’espace, public et privé. Le plus pauvre d’entre nous a besoin de quelques fleurs devant sa maison, de quelques beaux objets à l’intérieur. C’est d’ailleurs cette participation à la beauté commune qui rend la pauvreté compatible avec la dignité. On n’arrivera jamais au même résultat en accumulant des biens de consommation exclusivement fonctionnels. Le poste de télévision ne compensera jamais un meuble ayant un sens et une histoire. L’église naissante du Québec à introduit la dignité dans la vie des pauvres.

Art religieux et art profane, par John Ruskin

«Or, vous savez tous que, lorsque la religion ne vient qu'en second lieu, elle ne vient pas du tout. Dieu tolère bien des choses, dans le coeur humain, mais il en est une qu'Il ne tolère pas : c'est un rang secondaire. Celui qui n'offre à Dieu qu'un rang secondaire ne lui en offre aucun. Et il est une autre grande vérité que vous connaissez tous : c'est que celui qui fait de la religion son premier but, en fait son seul but, et ne peut travailler pour rien au monde que pour l'amour de Dieu.»

 Et si le Québec osait donner à sa propre Charte la primauté, par Marc Chevrier

Le Québec a deux chartes des droits, mais la fédérale, adoptée en 1982, a éclipsé la deuxième, la québécoise, née en 1975 dans un esprit britannique qui préserve mieux la responsabilité des élus à l’égard des lois et de leur conformité aux droits.  Cependant, en cette matière, le Canada a suivi la voie américaine, qui absolutise les droits et le pouvoir des juges. Or, le Québec pourrait suivre l’exemple du Royaume-Uni qui a décidé en 1998 d’y protéger les droits d’une manière plus équilibrée et accorder la primauté à sa charte dans son ordre juridique. Où est le crime de s’écarter de la voie américaine ? En enchâssant le droit de porter des armes dans leur constitution, les Américains en ont fait un absolu qui les empêche aujourd’hui de prévenir les tueries de masse par un vote des élus. Comme quoi les droits de l’homme peuvent se tourner contre les hommes.

 

 

 

 

 

 

 

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L´Encyclopédie de L'Agora

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 La Lettre de L'Agora, Vol.8 no 9, 11 mai 2016

Comment choisir le titre d’une lettre?. Dans la vie, il faut que l’on pêche ou que l’on plonge. Expérience unique transposable dans les autres domaines : voir un poisson pêché s’agiter au fond du bac, après l’avoir vu en liberté en plongée sous-marine. C’est ce qu’a vécu récemment au Japon notre voyageur Youri Pinard. Nous vous invitons à plonger dans cette lettre…et à avoir de la compassion pour les poissons que vous prendrez, si vous préférez aller à la pêche.

Campagne 2015-2016

Que vous choisissiez la plongée ou la pêche, nous vous invitons à faire monter la température dans le thermomètre de votre générosité. Nous sommes à 76% du but et à 90 % du temps pour l'atteindre. La présente lettre ne vaut-elle pas à elle seule 1 $ par lecteur? Or nous en avons 10,000..

Dons

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Plonger dans la vie ou aller à la pêche? par Youri PInard

Au Japon, où un ami l'avait invité à la pêche, Youri s'est mis à rêver...«Mon hôte m’a sorti de mes rêveries en me demandant pourquoi je ne pêchais plus. “C’est juste que j’ai peut-être trop plongé... je ne vois plus les poissons de la même manière soudainement, tu comprends, mais ne t’inquiète pas pour moi.” J’étais ému et j’avais envie de plonger par-dessus bord dans le silence. Ce n’était pas les poissons, c’était la vie que je ne voyais plus de la même manière.»

Plus de C02 dans l'air, plus de sucre et moins de protéines dans vos carottes, par Andrée Mathieu

Les puits de carbone sont l'une des méthodes recommandées pour compenser les émissions de gaz à effet de serre. Mais connaît-on les effets de la concentration du gaz carbonique sur la végétation? Andrée Mathieu déplore encore une fois que la pensée linéaire nous enlise dans des ornières qui nous empêchent d'accorder de l'importance à des questions de ce genre.
On sait pourtant que l'augmentation des niveaux de CO2 affecte directement les plantes cultivées en stimulant la production d'amidon et de sucres pendant la photosynthèse. Chaque portion de pain, de pâtes, de fruits et de légumes contient donc plus d'hydrates de carbone et moins d'éléments essentiels comme le calcium, le magnésium, le fer, le potassium, le zinc et les protéines.

La mort veut que j’embrasse la vie, une entrevue avec  Lise Bédard par Hélène Laberge

Mourir c'est plonger. «Mais quand la mort surgit dans notre existence comme la foudre par temps d’orage pour nous séparer de l’être que nous aimons, l’épreuve nous plonge dans une noirceur intense. Les uns comme les autres, étouffés de sanglots, nous voyons notre joie de vivre s’éteindre comme une lampe dans un lieu vide d’air. Envahie par un choc émotionnel immense, la personne qui a perdu un être cher est sidérée. Sans équivoque, la mort l’a vidée de tous ses repères.» Voici sur cette question les conseils et les coups de sonde d'une femme d'âme et d'expérience.

Entrevue avec Jean Leonetti, le père de la loi française sur la fin de vie, par Christian Rioux

On ne peut que souhaiter, en lisant les propos de Jean Leonetti, dont nous ne donnons ici qu’un bref aperçu, qu’ils inspirent, d’abord tous ceux qui doivent composer avec les souffrances des mourants dans les Centres de soins palliatifs. Mais aussi et à plus forte raison avec les responsables de la législation de l’aide à mourir ou du suicide assisté.

La crise médico-pharmaceutique perdure, par Pierre Biron

Si la société civile réalisait à quel point les habitudes de prescription peuvent être manipulées, elle se mobiliserait pour que le corps médical : a) Ose reconnaître la situation à titre de témoin privilégié et membre d’un service public essentiel ;b) Oublie pour un instant ses intérêts corporatifs ;c) Résiste aux faveurs des firmes et défraye sa formation continue pour qu’elle soit libre d’influence. La profession en a les moyens.

De Radisson, coureur des bois, à Ray Kurzweil, transhumaniste, par Jacques Dufresne

Je vous propose ici une réflexion conséquentialiste sur les systèmes de santé contemporains. Pour juger un acte médical, on tient compte d’abord de la compétence et de l’efficacité du praticien et de ses qualités humaines, son attention à l’autre notamment. Il faudrait aussi tenir compte de la tendance à long terme dans laquelle s’inscrivent les actes. Conspirent-ils à accroître l’autonomie ou au contraire à accroître l’hétéronomie?

Mal républicain, mal américain, mal occidental, par Louis Balthazar

L’historien Richard Hofstadter dénonçait, au cours des années 1960, ce qu’il appelait le « style paranoïaque » de la politique américaine. Il retraçait, dans l’histoire de ce pays privilégié, retranché dans un continent ultrasécuritaire, une tendance presque congénitale aux grandes peurs collectives et à l’affolement face aux ingrédients jugés corrupteurs de la nation originelle. Tour à tour, les francs-maçons, les immigrants catholiques, les Noirs émancipés, les communistes ont été dénoncés comme des fléaux ou des menaces aux valeurs fondamentales du pays.

Les tisserands de l'État, par Marc Chevrier

Allocution prononcée le 20 avril 2016 lors du lancement de l’ouvrage Un regard québécois sur le droit constitutionnel. Mélanges en l’honneur d’Henri Brun et de Guy Tremblay. On admire encore Solon, l'auteur de la constitution athénienne et si les Grecs s'en étaient inspiré davantage leur démocratie aurait duré plus longtemps. Un peuple qui honore ses législateurs est sur la bonne voie.

Pierre Karl Péladeau, ou l’irruption inopinée du tragique en politique québécoise, par Stéphane Stapinsky

Pour ceux qui en ont été témoins, le spectacle désespérant de celui qu’on présentait comme le sauveur de la cause souverainiste, au moment où il annonçait sa démission, n’évoquait rien d’autre que le tragique à l’état pur. La poussière à peine retombée, la lutte pour sa succession à la tête du Parti québécois s'est enclenchée. Le prochain chef du PQ, s'il sera assurément moins charismatique que Pierre Karl Péladeau, devra relever bien des défis, parmi lesquels celui de mettre en oeuvre une pédagogie de l'indépendance, afin de ramener la question de la souveraineté au cœur des débats dans notre société.

Martineau ou le transfert du religieux vers le culturel, par Jacques Dufresne

Trois parties:Hugo ou la continuité entre la religion et la culture; Alain de Botton ou l’instrumentalisation du sacré par le culturel; Jean Clair, de la culture du culte au culte de la culture.

La divine stratégie ou la condition de l'Église québécoise et de son personnel, par Marco Veilleux

La divine stratégie est un court métrage de 18 minutes, réalisé par Martin Forget et Eliot Laprise. Comme l’indique un article publié dans le journal Le Soleil du 27 avril 2016, il met en scène un prêtre – brillamment joué par nul autre que Robert Lepage – « qui ne sait plus comment pallier la défection des croyants et qui fait appel à une firme de relations publiques ».

Georges Leroux, le maître de nos écoles, par Jacques Dufresne

Qui est Georges Leroux? L’homme qui, sans doute, depuis Guy Rocher et Jean-Paul Desbiens a eu le plus d’influence sur notre système d’éducation. Même s’il est démocrate au point d’avoir fait de ce mot un mantra, nous lui avons réservé un traitement royal. Nous lui consacrons quatre articles. Il n'est pas nécessaire de tous les lire pour comprendre chacun.

Le principal danger qui pèse sur nous ce n’est pas, comme le pense G.Leroux, le retour au milieu fermé d’hier, mais une ouverture devenue dissolvante, après avoir été libératrice, où deux mondes superposés, le réel et le virtuel, rivalisent de séduction pour accroître, de façon accélérée, la diversité dans tous les domaines. «Le visage et les membres peinturlurés de cinquante façons : c’est ainsi qu’à mon grand étonnement je vous voyais assis, vous les hommes actuels !» (Nietzsche).

La démocratie et l'éducation (2)

Le mot démocratie appliqué à l’éducation crée un climat où le miroir remplace le modèle, où la reconnaissance de l’autre en tant qu’égal se substitue à l’admiration de l’autre en tant que supérieur. Cela favorise le nivellement par le bas et défavorise l’émulation, laquelle est pourtant un besoin fondamental de l’âme humaine.

L'historicisme, un dogmatisme déguisé en sens de l'histoire (3)

Nous sommes passés d’un dogmatisme à un autre. Le dogmatisme dont nous avons souffert dans le passé est cette faiblesse de l’esprit qui, oubliant le caractère mystérieux et fragile du transcendant, transforme le relatif en absolu pour se donner l’illusion de la force. L’historicisme peut produire le même effet en reportant le poids de l’absolu nié sur des chiffres : des dates ou des majorités, par exemple.Le sempiternel: Comment peut-on penser ainsi en 2016?
Question fondamentale: pour administrer la diversité faut-il prendre comme modèle l’hospitalité ou les droits de l’homme? L’hospitalité qui renvoie à la terre, à la lignée, à la famille, à la vie, les droits de l’homme qui nous projettent dans un idéal abstrait qui s’appliquerait parfaitement bien dans un monde de robots, mais qui s’incarne difficilement chez les humains, parce qu’ils ont les défauts et les qualités des vivants. Il faut pouvoir assumer l’hospitalité que l’on accorde, comme il faut pouvoir assimiler ce qu’on mange
  

 Appel aux dons

Que vous choisissiez la plongée ou la pêche, nous vous invitons à faire monter la température dans le thermomètre de votre générosité. Nous sommes à 76% du but et à 90 % du temps pour l'atteindre. La présente lettre ne vaut-elle pas à elle seule 1 $ par lecteur? Or nous en avons 10,000...

 

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Comment choisir le titre d’une lettre?. Dans la vie, il faut que l’on pêche ou que l’on plonge. Expérience unique transposable dans les autres domaines : voir un poisson pêché s’agiter au fond du bac, après l’avoir vu en liberté en plongée sous-marine. C’est ce qu’a vécu récemment au Japon notre voyageur Youri Pinard. Nous vous invitons à plonger dans cette lettre…et à avoir de la compassion pour les poissons que vous prendrez, si vous préférez aller à la pêche.

Campagne 2015-2016

Que vous choisissiez la plongée ou la pêche, nous vous invitons à faire monter la température dans le thermomètre de votre générosité. Nous sommes à 76% du but et à 90 % du temps pour l'atteindre. La présente lettre ne vaut-elle pas à elle seule 1 $ par lecteur? Or nous en avons 10,000..

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Au Japon, où un ami l'avait invité à la pêche, Youri s'est mis à rêver...«Mon hôte m’a sorti de mes rêveries en me demandant pourquoi je ne pêchais plus. “C’est juste que j’ai peut-être trop plongé... je ne vois plus les poissons de la même manière soudainement, tu comprends, mais ne t’inquiète pas pour moi.” J’étais ému et j’avais envie de plonger par-dessus bord dans le silence. Ce n’était pas les poissons, c’était la vie que je ne voyais plus de la même manière.»

Plus de C02 dans l'air, plus de sucre et moins de protéines dans vos carottes, par Andrée Mathieu

Les puits de carbone sont l'une des méthodes recommandées pour compenser les émissions de gaz à effet de serre. Mais connaît-on les effets de la concentration du gaz carbonique sur la végétation? Andrée Mathieu déplore encore une fois que la pensée linéaire nous enlise dans des ornières qui nous empêchent d'accorder de l'importance à des questions de ce genre.
On sait pourtant que l'augmentation des niveaux de CO2 affecte directement les plantes cultivées en stimulant la production d'amidon et de sucres pendant la photosynthèse. Chaque portion de pain, de pâtes, de fruits et de légumes contient donc plus d'hydrates de carbone et moins d'éléments essentiels comme le calcium, le magnésium, le fer, le potassium, le zinc et les protéines.

La mort veut que j’embrasse la vie, une entrevue avec  Lise Bédard par Hélène Laberge

Mourir c'est plonger. «Mais quand la mort surgit dans notre existence comme la foudre par temps d’orage pour nous séparer de l’être que nous aimons, l’épreuve nous plonge dans une noirceur intense. Les uns comme les autres, étouffés de sanglots, nous voyons notre joie de vivre s’éteindre comme une lampe dans un lieu vide d’air. Envahie par un choc émotionnel immense, la personne qui a perdu un être cher est sidérée. Sans équivoque, la mort l’a vidée de tous ses repères.» Voici sur cette question les conseils et les coups de sonde d'une femme d'âme et d'expérience.

Entrevue avec Jean Leonetti, le père de la loi française sur la fin de vie, par Christian Rioux

On ne peut que souhaiter, en lisant les propos de Jean Leonetti, dont nous ne donnons ici qu’un bref aperçu, qu’ils inspirent, d’abord tous ceux qui doivent composer avec les souffrances des mourants dans les Centres de soins palliatifs. Mais aussi et à plus forte raison avec les responsables de la législation de l’aide à mourir ou du suicide assisté.

La crise médico-pharmaceutique perdure, par Pierre Biron

Si la société civile réalisait à quel point les habitudes de prescription peuvent être manipulées, elle se mobiliserait pour que le corps médical : a) Ose reconnaître la situation à titre de témoin privilégié et membre d’un service public essentiel ;b) Oublie pour un instant ses intérêts corporatifs ;c) Résiste aux faveurs des firmes et défraye sa formation continue pour qu’elle soit libre d’influence. La profession en a les moyens.

De Radisson, coureur des bois, à Ray Kurzweil, transhumaniste, par Jacques Dufresne

Je vous propose ici une réflexion conséquentialiste sur les systèmes de santé contemporains. Pour juger un acte médical, on tient compte d’abord de la compétence et de l’efficacité du praticien et de ses qualités humaines, son attention à l’autre notamment. Il faudrait aussi tenir compte de la tendance à long terme dans laquelle s’inscrivent les actes. Conspirent-ils à accroître l’autonomie ou au contraire à accroître l’hétéronomie?

Mal républicain, mal américain, mal occidental, par Louis Balthazar

L’historien Richard Hofstadter dénonçait, au cours des années 1960, ce qu’il appelait le « style paranoïaque » de la politique américaine. Il retraçait, dans l’histoire de ce pays privilégié, retranché dans un continent ultrasécuritaire, une tendance presque congénitale aux grandes peurs collectives et à l’affolement face aux ingrédients jugés corrupteurs de la nation originelle. Tour à tour, les francs-maçons, les immigrants catholiques, les Noirs émancipés, les communistes ont été dénoncés comme des fléaux ou des menaces aux valeurs fondamentales du pays.

Les tisserands de l'État, par Marc Chevrier

Allocution prononcée le 20 avril 2016 lors du lancement de l’ouvrage Un regard québécois sur le droit constitutionnel. Mélanges en l’honneur d’Henri Brun et de Guy Tremblay. On admire encore Solon, l'auteur de la constitution athénienne et si les Grecs s'en étaient inspiré davantage leur démocratie aurait duré plus longtemps. Un peuple qui honore ses législateurs est sur la bonne voie.

Pierre Karl Péladeau, ou l’irruption inopinée du tragique en politique québécoise, par Stéphane Stapinsky

Pour ceux qui en ont été témoins, le spectacle désespérant de celui qu’on présentait comme le sauveur de la cause souverainiste, au moment où il annonçait sa démission, n’évoquait rien d’autre que le tragique à l’état pur. La poussière à peine retombée, la lutte pour sa succession à la tête du Parti québécois s'est enclenchée. Le prochain chef du PQ, s'il sera assurément moins charismatique que Pierre Karl Péladeau, devra relever bien des défis, parmi lesquels celui de mettre en oeuvre une pédagogie de l'indépendance, afin de ramener la question de la souveraineté au cœur des débats dans notre société.

Martineau ou le transfert du religieux vers le culturel, par Jacques Dufresne

Trois parties:Hugo ou la continuité entre la religion et la culture; Alain de Botton ou l’instrumentalisation du sacré par le culturel; Jean Clair, de la culture du culte au culte de la culture.

La divine stratégie ou la condition de l'Église québécoise et de son personnel, par Marco Veilleux

La divine stratégie est un court métrage de 18 minutes, réalisé par Martin Forget et Eliot Laprise. Comme l’indique un article publié dans le journal Le Soleil du 27 avril 2016, il met en scène un prêtre – brillamment joué par nul autre que Robert Lepage – « qui ne sait plus comment pallier la défection des croyants et qui fait appel à une firme de relations publiques ».

Georges Leroux, le maître de nos écoles, par Jacques Dufresne

Qui est Georges Leroux? L’homme qui, sans doute, depuis Guy Rocher et Jean-Paul Desbiens a eu le plus d’influence sur notre système d’éducation. Même s’il est démocrate au point d’avoir fait de ce mot un mantra, nous lui avons réservé un traitement royal. Nous lui consacrons quatre articles. Il n'est pas nécessaire de tous les lire pour comprendre chacun.

Le principal danger qui pèse sur nous ce n’est pas, comme le pense G.Leroux, le retour au milieu fermé d’hier, mais une ouverture devenue dissolvante, après avoir été libératrice, où deux mondes superposés, le réel et le virtuel, rivalisent de séduction pour accroître, de façon accélérée, la diversité dans tous les domaines. «Le visage et les membres peinturlurés de cinquante façons : c’est ainsi qu’à mon grand étonnement je vous voyais assis, vous les hommes actuels !» (Nietzsche).

La démocratie et l'éducation (2)

Le mot démocratie appliqué à l’éducation crée un climat où le miroir remplace le modèle, où la reconnaissance de l’autre en tant qu’égal se substitue à l’admiration de l’autre en tant que supérieur. Cela favorise le nivellement par le bas et défavorise l’émulation, laquelle est pourtant un besoin fondamental de l’âme humaine.

L'historicisme, un dogmatisme déguisé en sens de l'histoire (3)

Nous sommes passés d’un dogmatisme à un autre. Le dogmatisme dont nous avons souffert dans le passé est cette faiblesse de l’esprit qui, oubliant le caractère mystérieux et fragile du transcendant, transforme le relatif en absolu pour se donner l’illusion de la force. L’historicisme peut produire le même effet en reportant le poids de l’absolu nié sur des chiffres : des dates ou des majorités, par exemple.Le sempiternel: Comment peut-on penser ainsi en 2016?
Question fondamentale: pour administrer la diversité faut-il prendre comme modèle l’hospitalité ou les droits de l’homme? L’hospitalité qui renvoie à la terre, à la lignée, à la famille, à la vie, les droits de l’homme qui nous projettent dans un idéal abstrait qui s’appliquerait parfaitement bien dans un monde de robots, mais qui s’incarne difficilement chez les humains, parce qu’ils ont les défauts et les qualités des vivants. Il faut pouvoir assumer l’hospitalité que l’on accorde, comme il faut pouvoir assimiler ce qu’on mange
  

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 La Lettre de L'Agora, Vol.9 no1, 12 septembre  2016

Experts répudiés, peuples moqués, reboussoler la politique + 25 sujets variés

Onze septembre, quinze ans après. Par-delà les images réproduites ad nauseam, Daniel Cérézuelle nous invite à relativiser cet événement. Combien de morts à Manhattan, combien de morts sur les routes la même année aux USA, combien de meurtres dans le pays? 2016 marque le 500e anninversaire de l'Utopie de Thomas More. Dans Le saint, la mégère et le truand,  Nicole Morgan évoque la trajectoire du libéralisme, depuis sa noble naissance jusqu'à sa fin honteuse.

Après Trump et le Brexit, la démocratie semble avoir subi le sort des tours de Manhattan. Le peuple enfin digne de gouverner est devenu tout à coup méprisable. Qui sont ces blancs américains qui votent pour Trump? Stéphane Stapinsky répond à cette question en commentant "Hillibilly Elegy", l’autobiographie d’un jeune Américain blanc issu de la classe ouvrière qui a réussi à s’élever socialement et qui regarde aujourd’hui sans complaisance ni mépris son milieu d’origine.

Dans un article sur le Brexit, il s'interroge sur la remise en question du discours des experts apparue tout au long de la campagne référendaire. L’hypothèse d’une ère « post-factuelle », « post-vérité » serait-elle vérifiée ? Pour ce qui est du Canada, il est, comme nous explique Stéphane Stapinsky dans Irréalités justiennes, «au-delà de la tolérance.» La démocratie se porte-t-elle mieux en France? Que les aboiements cessent, répond Pierre-Jean Dessertine.

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Campagne 2016-2017

Résultat final pour l’année 2015-2116 : $18 600, soit 93% % de notre objectif qui était de $20 000 Nous conservons cet objectif pour la campagne 2016-2017. Toujours dans l’espoir de pouvoir payer des honoraires plus que symboliques à notre collaborateur principal, mais avec la promesse d’accuser amicalement réception de chaque don reçu et la volonté d’améliorer notre organisation au point de pouvoir atteindre notre objectif en six mois, ce qui nous donnerait la douce illusion de ne pas toujours courir après l’argent.

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Nouvelles

L’îlot Louis Valcke, par Stéphane Stapinsky

Nous appelons îlot un dossier d’une ampleur exceptionnelle sur un auteur ou un thème. Celui-ci, œuvre de Stéphane Stapinsky, est un modèle dont nous espérons qu’il sera imité, ce qui suppose un apport financier particulier. Le poète Doug Jones et le philosophe Louis Valcke, deux amis, vivaient tous deux à North Hatley. On retrouve ce village au fond du poème que le poète consacra au philosophe.D’autres documents passionnants s’ajouteront bientôt à cette œuvre en construction. Hissez vos voiles et visitez régulièrement l’îlot Louis Valcke.
 

Année de la beauté à l’Agora

 
Chaque lettre de cette année 2016-2017 contiendra une section consacrée à la beauté. Dans l’ordre, non systématique, nous mettrons l’accent sur la musique, l’architecture, la sculpture, la peinture, les vitraux, la mosaïque, la danse… La littérature sera présente dans chaque lettre et nous ferons sa juste place à la beauté dans les sciences.

Rendez-vous sur notre dossier La flûte enchantée. Vous pourrez y voir et entendre l'opéra de Mozart présenté au Festival de Salzbourg en 2006, y lire un texte de Stendhal sur le sujet, un autre de Gounod, etc. Voir aussi l'annonce relative au 300e anniversaire du Couvent de Neuville.

***

Regards sur le monde

Relativiser le 11 septembre, par Daniel Cérézuelle

Aux Etats–Unis comme chez nous, si on refuse la violence faite aux gens ordinaires, c’est à la tuerie motorisée et aux dysfonctions médicales et hospitalières qu’il faut s’attaquer en premier lieu. Mais comme le dit Pascal « la raison a beau crier, elle ne peut mettre le prix aux choses » et nos esprits gavés par les média d’images et d’informations décontextualisées perdent aisément le sens de la mesure et des priorités.

Le saint, la mégère et le truand. par Nicole Morgan

À la quasi veille des élections américaines de 2012 je publiais: Haine Froide, à quoi pense la droite américaine? La date choisie n’était ni politique ni même opportuniste. C’était une coïncidence. Moins fortuit en revanche était le titre d’un article vieux de 24 ans : De Thomas More à Donald Trump . L’Utopie de Thomas More (déc.1516), cette belle idée libérale, qui se meurt sous nos yeux.

France: que les aboiements cessent, par Pierre-Jean Dessertine

Une politique d’avenir serait d’abord une politique qui saurait rester sobre dans sa gestion d’un événement-attentat. Elle éviterait les postures martiales, les déplacements surmédiatisés toutes affaires cessantes, les proclamations définitives sur les lieux du drame, les interprétations hâtives, la mise en valeur médiatique déplacée des (présumés) auteurs, les indécentes mises en cause de la responsabilité des rivaux.

Dépasser la décroissance, par Pierre-Jean Dessertine

La décroissance peut-elle être le but de l’écologie politique ? « Décroissance » est-il le nom d’une notion véritablement politique ? Il importe de clarifier notre rapport à cette notion pour savoir s'il est légitime de lui faire porter les espoirs de l'écologie politique.

La mort est dans le pré, par B.

Lettre ouverte à tous les hommes politiques de bonne volonté, à tous mes amis agriculteurs, à tous ceux qui de près ou de loin aiment la terre de France et ceux qui la travaillent. A tous les journalistes qui feraient mieux de donner la parole aux paysans plutôt qu’à des débiles planqués dans les abattoirs et qui nous rebattent les oreilles d’inepties.L'auteur de cette lettre est un ami de l'Agora.

Hillbilly Elegy, ou la complainte de la classe ouvrière blanche américaine, par Stéphane Stapinsky

Publié il y a quelques semaines aux États-Unis, « Hillbilly Elegy » est l’autobiographie d’un jeune homme de 31 ans, J. D. Vance, qui a vécu sa jeunesse dans la ville sidérurgique de Middletown (Ohio), située au cœur d’une région des États-Unis aujourd’hui économiquement dévastée, qui est l’un des viviers où recrute Donald Trump. Diplômé de la prestigieuse école de droit de Yale, Vance a ainsi pu échapper à la fatalité qui emprisonne tant de jeunes comme lui dans leur milieu d’origine. Un portrait vivant, sympathique, mais qui sait être critique, lorsqu’il le faut, de l’Amérique profonde.

Irréalités justiniennes, par Stéphane Stapinsky

Chaque époque a les hommes politiques qu’elle mérite. Les grandes tragédies historiques appellent aux plus hautes fonctions les Churchill et les De Gaulle. Nous avons, au Canada, un Justin Trudeau, qu’on présente, sur toute la planète, comme le politicien de rêve d’un monde postmoderne et multiculturel. En cet été burkinesque, le premier ministre canadien a affirmé qu’au Canada, nous devrions être « au-delà de la tolérance ». Une telle prétention, qui ne repose sur rien, est la preuve que Trudeau vit dans un monde imaginaire, un monde qui pourrait être celui d’un adolescent qui prend ses désirs pour des réalités.

Campagne référendaire au Royaume-Uni : exeunt les experts? par Stéphane Stapinsky

La campagne en vue du référendum sur la sortie de l’Union européenne a été d’une rare brutalité. Les commentateurs ont dénoncé la manipulation des faits et la diffusion de mensonges dont ont été coupables les deux camps. Les partisans du Brexit, qui ont encouru à ce sujet les critiques les plus dures, ont aussi manifesté un scepticisme extrême face au discours des experts tentant d’éclairer les enjeux. Pour toutes ces raisons, certains ont décrit la consultation sur la sortie de l’UE comme le premier référendum de l’ère « post-factuelle ». Est-ce justifié ?

Michael Gove et les experts – une mise au point Stéphane Stapinsky

S’il est une phrase qui a marqué la campagne du Brexit, c’est bien celle-là : « Je pense que les habitants de ce pays en ont assez des experts. » Ces propos du ministre conservateur pro-Brexit Michael Gove, qui lui ont accolé pour de bon les étiquettes infâmantes d’obscurantiste et de populiste, ont donné des munitions au camp du Remain. Pourtant, la simple écoute de l’entrevue montre que cette citation est incomplète. Le présent article entend rétablir les faits.

Le Québec dans ce monde

Reboussoler la politique, par Jacques Dufresne

L’encéphalogramme politique québécois est plat. Le cardiogramme également. Ils ont perdu cette altitude qui résulte de la distance entre les moyens et les fins. Pourquoi le Québec n'entrerait-il pas en tant qu'État dans le mouvement Villes en transition lancé en 2006 dans le sillage des travaux du Schumacher Institute? Le dynamisme et le maître chez nous sont du côté des municipalités en ce moment.

Commémoration et conscience collective, par Marc Chevrier

Par bonheur, si l’on regarde autour de soi, le Québec n’est pas encore devenu ni un parc de béton où des vivants sont momentanément stationnés, ni un simple réseau sans fil d’individus reclus dans le scaphandre de leur moi qui gazouillent entre eux par des ondes électromagnétiques. Il grouille d’activités et d’initiatives venant de citoyens, d’associations et de municipalités dont l’objet est de se remémorer des figures et des moments remarquables de l’histoire locale et nationale.

La monnaie locale et complémentaire, nouveau dossier de l'Encyclopédie de l'Agora

Le moyen radical pour en finir avec l'argent tiré de l'argent plutôt que du travail. Le mouvement semblait associé trop étroitement à la crise de 2008 pour durer. Il est en plein essor aujourd'hui, notamment dans le mouvement Transition. Raison de plus pour étudier l'oeuvre des fondateurs: Silvio Gesell et Bernard Lietaer notamment et pour mieux comprendree l'économie sociale.

Une conjoncture défavorable aux aînés, par Jacques Dufresne

«Oui au Brexit! jeunesse amère et furieuse contre ses aînés. Les vieux ont pris les décisions qui engagent l’avenir des jeunes.» Au lendemain du référendum tenu le 23 juin 2016, ce fut la réaction presque unanime d’une certaine élite mondiale, européenne d’abord.

Un véhiculte nommé auto, par Jacques Dufresne

Oh ma berline chérie, sais-tu bien que je t’aime, sais-tu pourquoi? C’est parce qu’en ton cocon de cuir blond je trouve à la fois la sécurité du fœtus, la puissance du surhomme et la liberté des dieux. Tu me protèges comme la plus aimante des mères, tu m’obéis comme le plus fidèle des esclaves. Tu me conduis partout où je veux, quand je le veux. La raison te condamne. Mon coeur te réclame.

Retour aux Tacots d'André Melançon

Mort le 23 août dernier du cinéaste québécois des enfants, André Melançon. Son œuvre la plus connue, La guerre des tuques, a malheureusement rejeté dans l’ombre plusieurs films de jeunesse qui méritent la plus grande attention, Les tacots, par exemple, un film qui évoque avec  le plus parfait naturel, la fascination des enfants pour l’auto, dans un contexte(1974) où les fillettes défendent astucieusement leurs droits de maîtriser à leur tour cet engin fatal pour la planète. Délicieuse guerre des sexes associée à une guerre des voiturettes qui se terminera bientôt par l’élimination des chauffeurs, filles ou garçons.

375e anniversaire de Montréal (1642-2017), par Christian Rioux

En vue de la commémoration prochaine de la fondation de Montréal, nous reproduisons ici la série de quatre articles parus récemment dans Le Devoir sous la signature de Christian Rioux, correspondant du journal en France. La fondation de Montréal : (1)La grande aventure mystique, (2)Un monde de femmes, (3) Des amérindiens si proches , (4) Des héros oubliés

Les Olympiques selon Sport Expert et Radio-Canada: la mortification extrême, par Jacques Dufresne

Les Jeux olympiques ne sont pas seulement un divertissement sportif, patriotique et commercial, ils sont une imparable  leçon de philosophie que l’humanité se donne à elle-même, les commanditaires étant les maîtres, les commentateurs étant les répétiteurs, les médias jouant le rôle d’amplificateurs du message unique, lequel s’adresse d’abord aux jeunes : soumettez impitoyablement votre corps aux diktats de votre volonté.


Les situations corruptrices

Comme s’il n’y avait pas assez de mal dans la nature et dans l’homme, nous en ajoutons en créant artificiellement des situations corruptrices, des occasions qui font des larrons.

Les arnaques de la lunetterie

Jacques Dufresne s'interroge sur les conséquences de la cohabitation des opticiens et des optométristes. La norme: lunettes à $1000! Selon un reportage de CBC en 2012, les verres ordinaires sont l’objet d’une production de masse et peuvent être fabriqués pour aussi peu que $2 à $12 pièce. Quant au coût de la production des verres plus sophistiqués, il se situe entre $20 et $50. L’expert cité, Bruce Bergez, un opticien retraité de Hamilton, a aussi été propriétaire de la chaîne Great Glasses.

Scandales, échecs et tragédies

Pierre Biron, l’auteur de l’Alter dictionnaire médico-phamaceutique s’élève contre les partenariats entre les industries pharmaceutiques et les facultés universitaires.

Cinéma

Le Carol Reed de Jean-Philippe Costes

Qui sont en effet les héros du brillant adaptateur de Graham Greene? Ils sont d'abord des "petits choses" dignes d'Alphonse Daudet, comme dans A Kid for Two Farthings,Première désillusion (The Fallen Idol) et Oliver. Ils sont ensuite des adultes tantôt puérils, comme dans La grande escalade (Climbing High), tantôt immergés dans un cadre de vie enfantin, comme les acrobates de Trapèze. Ces personnages singuliers sont enfin des fils confrontés à la figure intimidante du père. Dans L'extase et l'agonie (The Agony and the Ecstasy), Michel-Ange (Charlton Heston) oeuvre ainsi sous la férule d'un mentor, le Pape guerrier Jules II (Rex Harrison),    

 

 

 

 

 

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 La Lettre de L'Agora, Vol.9 no 8, 12 juin 2017

Vol.9 No.8  L'actualité, la rose, l'eau, Bachelard, la langue, etc..

 

Grands titres

Bachelard ou l'homme intégral

Langue et complexité

Le passé étoilé

Santé et médecine

L'actualité

L'histoire

Les livres

Les revues 

Les arts

Les îlots

 

La campagne 2016-2017

Dons reçus (12 juin 2017): 11 937$
Objectif (2016-2017): 20 000$

Le 12 juin, nous n'en sommes qu'à 60% de notre objectif. Pourrons-nous remplir toutes nos obligations? Un pari: lisez tous nos articles et votre don ne sera pas une obligation, mais un plaisir. Le coût par article vendu en ligne séparément dépasserait le plus souvent 10 $. On en compte 24 dans cette seule lettre. N'oubliez pas que votre don nous permet d'offrir des modestes honoraires à un chercheur qui mériterait bien davantage. Tous les autres collaborateurs sont bénévoles.

Pour faire un don 

          Twitter: nous avons atteint le nombre de 1200 abonnés à notre compte.

Nous vous invitons à suivre notre revue de presse et à vous y abonner.

Merci à Stéphane Stapinsky qui accomplit si efficacement cette tâche nécessaire.

 


Abonnement

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Dons, par Internet ou par la poste

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Bachelard ou l'homme intégral 

Bachelard, une anthropologie de l'homme intégral, par Jean-Jacques Wunenburger

Il ne semble pas qu’il existe dans la philosophie moderne d’aussi ambitieuses et justes conceptions de l’homme, aussi soucieuses d’équilibres entre les opposés, que celle de G. Bachelard. Et c’est sans doute cette image de l’homme intégral que nous cherchons à faire nôtre en nous reconnaissant bachelardiens..

L'ange, la table et la rose, par Nicole Morgan

Tout cela à cause de la rose …et des dahlias. Car peu de temps après cette rentrée mémorable en classe de philosophie, alors que les dahlias étaient à peine fanés, Madame Milner entra comme une ombre silencieuse. Elle monta sur l’estrade et nous regarda, les yeux pleins de larmes. C’était le 16 Octobre 1962.
Gaston Bachelard, murmura-t-elle, est mort. Le monde n’est plus le même maintenant qu’il ne le regarde plus.

L'homme dauphin et la philosophie de l'eau, par Andrée Mathieu

Synchronicité? Quand Andrée Mathieu nous a proposé cet article, elle ignorait tout de l'importance que prendrait Bachelard dans cette lettre et dans l'ensemble de notre site Homo Vivens. Quelle joie ensuite d'écouter une leçon de Bachelard sur l'eau dans un précieux document de l'INA dont on trouvera le lien à la fin de son article! Deux visions du monde: nager dans la détente, se fondre dans l'eau ou fendre l'eau pour abattre un record.

Notre dossier chat s'est enrichi...

D'un poème de Paule Rózsavölgyi: «Vous glissez dans la nuit/On croit voir passer/Mystérieuse/L’ombre d’un dieu ancien/Dont s’est perdu il y a longtemps/La trace/Dans le sable égyptien.»
Dans le même dossier, André Malraux raconte l'histoire des chats et un pianiste joue en duo avec son chat préféré

Le bestiaire intérieur de l'humanité est-il en voie d'extinction?, par Jacques Dufresne

A quelques jours d’intervalle, Donald Trump annonçait que son pays se retire de l’accord de Paris et la revue Nature publiait un rapport accablant sur la diminution de la biodiversité et plus précisément sur le rythme de l’extinction des espèces animales, un rythme comparable à celui des cinq grandes extinctions survenues au cours des dernières 500 millions d’années.

Retrouver un Centre, par Daniel Laguitton

Une tribu australienne nomade transportait toujours avec elle le tronc d’un gommier et, lorsque le moment était venu d’établir son campement, elle le plantait en terre et s’installait tout autour. Or il arriva que, cet « axe du monde » s’étant brisé, les membres de la tribu furent si désemparés qu’ils se dispersèrent et se laissèrent mourir.

Langue et complexité 

Au commencement était le Verbe, langage et complexité, par Andrée Mathieu

Mission impossible accomplie. Andrée Mathieu a convoqué les grands théoriciens de la langue, tels Chomsky et Saussure, les grands philosophes du milieu vivant, tels Husserl et Merleau-Ponty à une rencontre avec ses familiers, des biologistes inspirés, comme David Abram et Francisco Varela, des physiciens non moins inspirés, Fritjof Capra et David Bohm notamment, pour rappeler que les langues sont les racines des hommes à la fois dans une culture et dans une nature. Être coupé de ces racines, c’est mourir, «de cette mort silencieuse qui prive ma langue de la faculté de parler son idiome naturel.» (Shakespeare, Richard II).

De quoi la post-vérité est-elle le nom?, par Pierre-Jean Dessertine

Il y a donc des individus de pouvoir aujourd’hui qui jugent à propos de « ringardiser » le monde commun pour avoir mieux la main sur l’opinion commune. Mais n’est-ce pas aller vers un appauvrissement du langage – moins de mots, moins de réflexion – voire vers sa désagrégation progressive ?

Mauvaise langue, par Jean-Philippe Costes

Un dialogue amoureux en divers niveaux de langage et en diverses langues, du français au franglais puis au globish.

 Le passé étoilé

Coups de sonde dans les lettres anciennes
Une rubrique de la Fondation Humanitas

Histoire, mythe ou légende, par Gaëlle Rioual

Mieux comprendre l'histoire du Québec et du Canada à travers une analogie entre la Guerre de Troie et la bataille des Plaines d'Abraham.

Actualité

Le discours d'Obama à Montréal, par Jacques Dufresne

Son discours était prévisible. Emmanuel Macron, Justin Trudeau ou Angela Merkel auraient dit exactement la même chose à quelques sourires près, en plus pour Justin, en moins pour Angela et Emmanuel.

La guerre des couleurs à Québec, par Michel Lessard

Jeux de coulisses et de couleurs./La marque du Canada dans la cité de Champlain/ Dix fois plus d’unifoliés que de fleurdelysés dans notre capitale...

En marche vers une France transhumaniste ou écologiste, par Jacques Dufresne

 NIcolas Hulot, un ministre clé dans le cabiner Macron a écrit: « Cette encyclique, Laudato Si, doit être un substrat fécond pour inspirer notre imagination et orienter nos énergies.» Comment le nouveau président parviendra-il à concilier cette inspiration avec son  penchant vers une technologie proche du transhumanisme?

1967 ou le déploiement identitaire du Québec, par Jacques Dufresne

Abstraction faite du centième anniversaire de la Confédération canadienne qui était aussi célébrée (1867-1967), les deux grands événements de cette année-là étaient à première vue opposés¨ : une fête humanitaire, l’Exposition universelle de Montréal et une fête identitaire : les acclamations de la foule le long du Chemin du Roi, emprunté par le Président de la France, Charles De Gaulle, depuis Québec jusqu’à Montréal. L’opposition entre les deux événements n’était qu’une apparence. C’est dans un même déploiement identitaire bipolaire que le Québec eut un regain de confiance en lui-même et invita le reste du monde à l’Expo de Montréal..

Le printemps du Journal de Montréal, par Jacques Dufresne

Il se passe quelque chose au Journal de Montréal. Ce tabloïd qui frôla le jaune devient savant sans cesser d’être populaire… et vivant. Il n’a jamais eu d’éditorial, ce qui, à certains moments, l’a fait ressembler à un fourretout bariolé. On y voit s’ébaucher une certaine unité. Est-ce le prélude à une ligne éditoriale?

Histoire

Adam Thom, l'effroyable prophète fondateur du Canada, par Marc Chevrier

Santé et médecine

Dans notre entourage, nous connaissons trois personnes qui souffrent de ne pas pouvoir s’offrir de soins dentaires. Combien y en a-t-il dans l’ensemble du Québec? Est-ce admissible dans un contexte où l’on dépense des centaines de millions pour des médicaments dont l’efficacité est douteuse ou infinitésimale Plusieurs médecins, parmi les plus grands, font heureusement honneur à leur profession en démontrant que plus de science en médecine pourrait se traduire par plus de justice dans la société.

La pharmacologie sociale, par Pierre Biron

C’est dans cet esprit de justice que Pierre Biron vient d’ajouter une nouveau document sur la pharmacologie sociale à son alter dictionnaire médico-pharmaceutique «Nous sommes bien dans un processus de croyance et non plus de science. Un crépuscule de civilisation et un acharnement préventif de la machine sanitaire.»

Réflexion d’un pédopsychiatre…sur le TDAH, ch.3, par Jacques Thivierge

Nous publions ici le chapitre trois intitulé « Les conséquences négatives du chant de sirène pour les enfants» . Jacques Thivierge y analyse avec la rigueur d’un homme de science et la subtilité d’un praticien d’expérience les difficultés engendrées par le diagnostic TDAH (qui est davantage dans notre monde moderne, dit-il, une idéologie qu’un diagnostic bien établi) et par les drogues prescrites lorsqu’un enfant agité, inattentif et impulsif présente de ce fait d’importants problèmes d’apprentissage.

Livres 

 Quatre livres convergeant vers la critique du naricissisme, par Jacques Dufresne

Où l’on voit que :

1- la dérèglementation de l’économie et le refus des règles dans l’art correspondent à une même expansion du moi.

2- l’industrie médicale table sur ce repli sur soi pour personnaliser la médecine à grand renfort de nanotechnologies.

3- les nanotechnologies sont la parfaite illustration d’une démesure ignorant  les caractéristiques de la beauté, qui sont ausssi  les conditions d’une vie sociale authentique et d’un rapport harmonieux avec la nature: la proportion, la limite.

Le narcissisme de l'art contemporain, par Alain Troyas et Valérie Arrautl, aux Éditions L'échappée.

La nanosanté, par Mathieu Noury, aux édition Liber.

Aux origines de la décroissance, collectif, aux Éditions L’Échappée, Le pas de côté et Écosociété.

El arte contemporáneo es un fraude, par Avelina Lésper.

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Lire Bérénice Levet, par Alexandre Poulin

Le crépuscule des idoles progressistes[1], c’est un titre ambitieux qu’a choisi Bérénice Levet pour son dernier ouvrage. Nietzsche n’a-t-il pas fait paraître en 1889 un ouvrage portant en partie le même titre, Crépuscule des idoles[2] ? Une telle allusion nous invite, rigueur oblige, à mesurer le nouveau crépuscule à l’aune de celui du philosophe allemand.

De Capet à Macron. Mille ans de France

Un livre de Mario Pelletier présenté par Hélène Laberge. Apprendre l’histoire de France par une ode déroulant les dates qui l’ont marquée, accompagnées d’une court commentaire à la fois rigoureux et humoristique, quelle invitante façon de donner au lecteur, immigrant ou étudiant, un point d’appui à partir duquel il pourra approfondir et développer sa connaissance de la France.

Les 900 conclusions de Pic de la Mirandole

Une édition critique présentée par Louis Valcke. Lancement à Paris aux Éditions les Belles Letttres le 13 juin 2017 

Revues

Relations, juin 2017, par Hélène Laberge

Argument et Action nationale, printemps 2017, par Jacques Dufresne

Arts

Exposition de Marius Dubois, au Musée d'Art contemporain de Baie St-Paul, du 24 juin au 5 novembre

 
 Les îlots de l'Agora

  Ilot Louis Valcke, par Stéphane Stapinsky

 Consacré à ce grand spécialiste de la philosophie de la Renaissance et en particulier de la pensée de l'humaniste Pic de la Mirandole. Plusieurs documents ont été  ajoutés, dont ceux-ci:

Pic de la Mirandole et l'ésotérisme,  par Louis Valcke et Catherine d'Oultremont

Extrait d’un échange épistolaire entre Louis Valcke et la romancière belge Catherine d’Oultremont au sujet des rapports de Pic de la Mirandole avec l’ésotérisme, l’astrologie et la magie.

Pic de la Mirandole et le christianisme, par Louis Valcke et Henri de Lubac

Dans cet échange épistolaire, Louis Valcke et le cardinal Henri de Lubac discutent des rapports qu'entretient Pic de la Mirandole avec la pensée chrétienne.

Ilot Lucien Vachon, par Stéphane Stapinsky

Nous sommes heureux d'annoncer la création d'un nouvel îlot consacré à une figure marquante de notre vie intellectuelle. Il s'agit de Lucien Vachon, théologien réputé, premier doyen de la Faculté de théologie de l'Université de Sherbrooke, qu'il a dirigée durant plus de 20 ans.

Plusieurs nouveaux documents dont ceux-ci:

Au service d'une université réellement “universelle”, par Michel Dion et Louise Melançon

Henri Desroche, Lucien Vachon et la sociologie des religions à l'université de Sherbrooke
, par Jacques Palard

 

 

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La Lettre de l'Agora Vol 6 No 1, août 2013

 

Canada : la torpeur totalitaire

Le titre de cette lettre aurait pu être : Harper, prison, drone, constitution ferroviaire, car nous avons d’excellents articles sur tous ces sujets.

Nous n’aimons pas les mots excessifs, totalitaires justement. Tout le monde comprendra toutefois en lisant l’article de Jocelyn Giroux, avec introduction de Jacques Dufresne, qu'une certaine torpeur, dans l’ensemble d’une population, évoque bien  le climat dans lequel  les abus de pouvoir de l’État central apparaissent comme la forme normale de gouvernement. Ce qui explique que de nombreuses décisions aberrantes, comme celle de construire de nouvelles prisons, alors que la criminalité est en baisse, aient été prises et appliquées pratiquement sans opposition.

Un nouveau site : Le citoyen québécois…pour une résilience civique du Québec

En marge du débat politique sur les valeurs, un dialogue citoyen sur les principes. Tous nos donateurs, pendant la période de rodage, tous nos lecteurs par la suite, seront invités à participer à ce site interactif.

Appel aux dons

Nous présenterons bientôt un rapport de notre premier appel. La seconde campagne est déjà en marche et s’envolera tant vous serez reconnaissants de pouvoir lire cette lettre et de découvrir notre nouveau site.

Pourquoi cette fascination actuelle pour le drone ?

Par Stéphane Stapinsky, Encyclopédie de l’Agora

Ce n’est pas un simple article sur les drones que nous présente aujourd’hui Stéphane Stapinsky, c’est une trilogie : le drone qui fascine…les enfants; le drone qui examine…notre vie privée; et enfin le drone qui assassine…nos ennemis, froidement, proprement, élevant cette violence au rang d’agression personnalisée. Comme on personnalise la publicité, on personnalise la guerre.

La constitution ferroviaire

Par Marc Chevrier, Encyclopédie de l’Agora

En marge de la catastrophe de Lac Mégantic, (...) l’article 92, (AANB) qui définit en général les compétences des États provinciaux, prévoit de nombreuses exceptions en matière de transports. Ainsi l’alinéa 10 soustrait à leur compétence tous les moyens de transports qui n’ont pas un caractère strictement local. Ainsi tout chemin de fer qui déborde les frontières d’un État provincial est réputé tomber sous la compétence exclusive de l’État fédéral.

Surveiller, punir, déshumaniser, en prison avec Michel Foucault et Stuart Rosenberg

Par Jean-Philippe Costes, Le dictionnaire critique du cinéma anglo-saxon

S'ils sont légion, les "films de prison" se contentent le plus souvent de montrer l'écume du Mal. Evasions, mutineries, choc des virilités sur fond de cellules décrépites, ces oeuvres purement commerciales se gardent bien d'étudier les structures aliénantes d'un système que la Masse tient pour indépassable. Stuart Rosenberg a toutefois dérogé à ce principe à mi-chemin de Panurge et de Pavlov. En deux longs-métrages, oeuvres majeures qui ont fait date dans l'Histoire du Grand Ecran, le metteur en scène américain est ainsi parvenu à dire l'essentiel sur la machine pénitentiaire. Il a anticipé Foucault avant de voguer dans son sillage. Par la puissance transcendante de l'Image, il a même accompli le prodige d'étendre le champ d'analyse de l'illustre penseur.

L’impuissance écologiste : le pourquoi et le comment

Pierre-Jean Dessertine, Encyclopéde de l'Agora

Si l’écologie politique est impuissante, ce n’est pas seulement parce qu’il y a des gens de pouvoir égoïstes, sans principes, et fort puissants, c’est aussi parce qu’elle s'affaiblit en se contentant d'être une écologie du comment au lieu d'oser être une écologie du pourquoi.

Le déni de la mort

Par Patrick Baudry, Encyclopédie sur la mort

Une notion s’élabore. Elle ne tient pas d’une astuce verbale. Elle a vocation d’analyse. Elle n’est pas qu’un mot qu’on voudrait imposer avec la prétention de saisir tout momentanément une époque, ou plus prétentieusement le tout d'une société.


Les mortalistes

 En anglais, on dit désormais deathist comme on dit theist. Un deathist est l’un de ces passéistes qui nuisent au progrès en continuant de se résigner à la mort, voire en la bénissant, comme Nietzsche : «Il faut quitter la vie en la bénissant et non amoureux d’elle.»

 Par Jacques Dufresne, Encyclopédie Homo Vivens

 
L’alter dictionnaire médico-pharmaceutique

Par Pierre Biron

Ce site est savant, renouvelé tous les mois, il vous donne le fin du fin, le récent du récent pour ce qui est de l’évaluation des médicaments et des pratiques médicales

 

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La lettre de l'Agora Vol 6 no 5 , 27 décembre 2013

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Chers lecteurs, Joyeux Noël 2013 et bonne année 2014 !

Notre guignolée intellectuelle a connu un grand succès. Il y a beaucoup de présents, petits et gros, dans votre lettre du Jour de l’an 2014, prenez la peine de les ouvrir un à un. Ce devait être la Lettre de Noël 2013, mais un congé d’électricité non sollicité nous a contraints à la reporter!

Célébrations de l’incarnation

La déshumanisation est indolore. Nous conversons tous les jours avec des robots sans en souffrir le moins du monde. On nous annonce l’utérus artificiel pour demain, nous déclarons sur un ton joyeux qu'on n’arrête pas le progrès. Il en résulte un refroidissement de la planète humaine plus incontestable que le réchauffement de la planète physique. Déjà en 1984, dans Les modernes, Jean-Paul Aron diagnostiquait une glaciation des cultures.

Ces derniers temps, notre premier souci a été d’attirer l’attention de nos lecteurs sur les causes du refroidissement, notamment sur la montée du formalisme et de la désincarnation. Aujourd’hui, à l’occasion de Noël, nous voulons évoquer les hautes incarnations qui nous ont servi de critères pour dénoncer ces excès de formalisme et de désincarnation que nous avons appelés emmachination.

Nous avons invité quelques-uns de nos amis à repérer, en justifiant leur choix, parmi les êtres humains et parmi les œuvres d’art, les meilleurs exemples de cette incarnation achevée qui constitue la vie, la vie comme qualité. (Suite de ce texte)

Actualité Affaires publiques  Architecture  Cinéma  Littérature  Musique  Peinture et sculpture Philosophie

Frédéric Back ou la vie plus forte que l’envie

Mort de Frédéric Back. Cet artiste surtout connu par ses films d’animation qui lui ont valu deux Oscars, était pour nous un ami et une source d’inspiration. Dans son film le plus connu, il a adapté au cinéma un texte de Jean Giono intitulé L’homme qui plantait des arbres. Aucune œuvre ne correspond mieux que la sienne à nos Célébrations de l’incarnation. On admire d’abord en lui le militant écologiste doublé d’un dessinateur génial, mais il était aussi un métaphysicien comme le montrent deux de ses films d’animation, trop peu connus : Tout-rien et Illusions. Dans Tout-rien, il nous présente l’être humain comme une créature dévorée par l’envie. D’où le titre de l’article que sa mort nous a inspiré : Frédéric Back ou la vie plus forte que l’envie.

Interlude : Le vieux fellah, le prince et le mandarinier par Mounia Chadi

  

Appel aux dons

9,147 personnes sont abonnées à cette lettre. Si le don de chacune était de 5 $ par année, 0,50 $ par lettre, nous dépasserions notre objectif pour ce second appel. En librairie, la présente lettre vaudrait à elle seule au moins 10 $ (voir notre rapport de la première année et notre objectif pour cette année).

 

 


Droits d'auteur

L’accès à nos documents demeure gratuit, mais on pourra lire désormais cet avertissement au bas de chacune de nos pages : reproduction ou utilisation interdites, incluant à des fins éducatives. Adresser toute demande d’autorisation à Copibec.

 

De la musique avant toute chose : Beethoven, Blues, Grégorien , Furtwängler

Le premier témoignage que nous avons reçu est aussi celui qui illustre le mieux la conception de l’incarnation la plus prisée parmi de nos amis : celle qui s’opère dans la musique. En quelques paragraphes qui vous inciteront à écouter cette pièce, en prenant comme critère l’incarnation, Dominique Collin nous dit pourquoi il met le quatuor no 15 de Beethoven au sommet de sa hiérarchie musicale.

Le témoignage de Dominique a inspiré Stéphane Stépansky. Nous pressentions que Stéphane avait un sens de la musique exceptionnel. Il nous le prouve ici par trois courts essais, sur le grégorien, sur le blues et sur Furtwängler et Beethoven où il met son esprit de finesse au service d’expériences authentiques de la musique. Il en résulte des évocations saisissantes de la vie dans la musique, de l’incarnation de l’âme du compositeur de l’interprète dans la chair sonore. Voici l’ébauche d’un bel ouvrage sur la musique

Les mathématiques avant la musique

 Si, comme le dit Leibniz, les mathématiques sont l’âme de la musique ( «La musique est une mathématique de l’âme qui compte sans savoir qu'elle compte»)  ont peut aussi dire que les mathématiques elles-mêmes sont le corps d’une intuition esthétique, l’équivalent d’un tableau et d’un poème. Dans son article intitulé Henri Poincaré et l'harmonie interne du monde,  Bernard Courteau nous apprend qu'aux yeux du mathématicien français Henri Poincaré, les mathématiques révèlent l’harmonie interne du monde.

Interlude : Un dimanche au Sénégal par Esther Labelle

Jean-Paul Desbiens, un penseur incarné

Jean-Paul Desbiens aimait-il Beethoven? Ça lui ressemblerait. Il aimait sûrement la musique, car de l’un des ennemis sur la place publique, il a dit, citant Shakespeare à propos de Brutus : «Il a les lèvres minces et il n’aime pas la musique.» Aux yeux d’Hélène Laberge, il est l’un des écrivains québécois le plus incarnés. Elle nous le fait redécouvrir en montrant que ses insolences n’avaient rien d’insolent et que le temps qui passe efface les ombres qui ont trop longtemps obscurci une gloire qu'il mérite aussi bien en tant qu'homme d’action qu'en tant qu'écrivain.

Autre chrétien incarné : Jacques Loew, prêtre ouvrier et écrivain, par Benoît Lemaire.«Les plus hautes réalités ne s’opposent pas : justice et miséricorde, liberté et autorité, discipline et grâce, bien personnel et bien commun. Le propre de l’intelligence – comme d’une saine philosophie – est de ne pas laisser une vérité cancériser les autres.»

Interlude : Je suis un soir d’été par Pierrette Laperle

Du sourire de Mandela à la lumière de Ver Meer et à la concentration du penseur De Rodin

D’où vient le sourire de Mandela, se demande Jacques Dufresne, de la surnature ou de la nature? Il précise ainsi le cadre d’un débat qui, tout en restant centré sur l’incarnation, oppose les tenants de l’immanence à ceux de la transcendance. Le sourire de Mandela est-il un effet de la grâce ou la fine fleur de l’évolution, l’achèvement d’un mouvement où la conscience et la chair toutes deux sorties de la mer et de la terre, s’unissent dans une même humanité?

Jacques Dufresne ne cache pas sa préférence pour la transcendance, mais il se réjouit de ce que dans un article intitulé Insensibilité, mère des déraisons, un tenant de l’immanentisme, Jocelyn Giroux célèbre l’incarnation en donnant comme exemple un tableau de Ver Meer, ce «contemplateur de l’évidence.» Yves St-Arnaud le rejoint dans un texte dense à l’image du penseur de Rodin, lequel illustre sa conception de l’incarnation.

Interlude : Ma mère, de Shiva Ryu, poète coréen, traduit par Jung Yong et Dominique Collin

 

Budget de l’État, coût de la santé, une compassion moulée sur une contrainte

Les chiffres ont mauvaise presse dans le discours sur l’incarnation. Il est pourtant des domaines, le budget de l’État et la santé publique par exemple, où paradoxalement ils sont des véhicules de la compassion. Ici une seule erreur grave peut exposer les générations futures au malheur. Dans son article, intitulé Les finances publiques du Québec : de mal en pis, Denis Bédard, ancien sous-ministre des finances et ancien secrétaire du Conseil du Trésor critique la stratégie budgétaire de l’actuel gouvernement du Québec. Santé publique : Pierre Biron vient de publier la dernière version de son alter dictionnaire médico-pharmaceutique et de ses annexes. Pour assainir nos finances publiques il suffirait que nous accordions à cette œuvre l’attention qu'elle mérite.

Interlude : La résurrection des mots par Jacques Dufresne

Le cinéma, témoin de la transcendance ou de l’immanence

La présence du transcendant dans le cinéma expérimental de Bruce Elder (par Christian Roy) et son absence dans la Vie de Brian de Monty Python. (par Jean-Philippe Costes.)

«La notion théologique d’incarnation fournit la clé du cinéma d’Elder, en tant que modèle d’un engagement amoureux de la conscience dans le monde, censé contrecarrer la posture de domination qu’induit la technologie.»

La vie de Brian : comment l’homme créa Dieu à son image.»

 

Interlude : Petite cantate de Noël par Paule Rózsavölgyi

L’architecture selon André Bruyère : «une tendresse moulée sur une contrainte»

On peut se sentir aimé du créateur des lieux où l’on vit ou de ceux où l’on travaille, même quand le matériau principal est le béton. C’est le miracle de l’architecture, l’art par excellence, parce qu'il enferme tous les autres…et la plus grande partie de la durée qui nous est allouée.

 

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 La Lettre de L'Agora, Vol 7 no 4, 29 décembre 2014

Célébrations du silence, des animaux, de la musique

«Et le tressaillement des choses invisibles
Répandait sur les champs un voile de rumeur.»

Le silence n’est ni le vide ni le mutisme. Il est le bruissement de la vie. Qui donc a dit que «la santé c’est le silence dans le fonctionnement des organes.» Homo Vivens! Notre orientation vers la vie devait nous amener au silence et aux animaux qui sont silencieux. Dans le même esprit, Dany Laferrière venait de publier L’art presque perdu de ne rien faire et Hélène Dorion Recommencements.

Des résolutions cohérentes pour 2015, par Stéphane Stapinsky

 

Table des matières

Abonnement   Nouvelles  Silence, Animaux, Musique, Le monde, Littérature, Cinéma, Médecine
 

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Nouvelles


Nouvelle publication: La Revue de presse de l’Agora- (RPA) Des nouvelles, présentées en quelques lignes correspondant aux intérêts de nos lecteurs. De longues heures de recherche vous seront ainsi épargnées. La revue de presse sera publiée au début et au milieu de chaque mois, à compter du 15 novembre 2014. La recevront ceux et celles qui ont fait ou qui feront un don de 25$ (20 euros) et plus. À charge pour eux de confirmer par courriel leur désir de recevoir la revue de presse. Des mécanismes automatiques d’abonnements payants seront mis en place si la demande les justifie. Des abonnements spéciaux pour diffusion à des groupes seront offerts sur demande aux institutions et aux entreprises.
Accès libre immédiatement aux quatre premiers numéros  : Vol 1 No 0   Vol 1 no 1 Vol 1 No.2 Vol 1 No 3

Appel aux dons 

Nous sommes encore loin de notre objectif de 25 000 $ pour 2014. Notre objectif est de conserver notre liberté et de payer un peu plus que symboliquement le seul de nos collaborateurs qui ne peut se permettre d’être bénévole à 100%.

Silence

Un appel au silence venu de Wall Street, à propos de la Force des discrets de Suzan Cain, par Jacques Dufresne


«Nous avons élevé au rang de la vertu le fait de vivre comme des extravertis, nous avons découragé le voyage intérieur, la quête d’un centre. Aussi avons-nous perdu notre centre et il faut le retrouver.» Anaïs Nin
« Je suis, disait-il, un cheval à atteler seul, je ne suis fait ni pour le tandem, ni pour le travail en équipe, car je sais pertinemment que pour atteindre un but précis il est impératif qu’une seule personne se charge de la réflexion et du commandement.»  Einstein

La philosophie est plus que jamais nécessaire, par Thomas de Koninck

«Les problèmes de société et les problèmes politiques s’avèrent de plus en plus globaux, complexes au sens de tissés ensemble, cependant que le déploiement des connaissances va dans le sens opposé, suivant des labyrinthes toujours plus spécialisés, fragmentés, détachés du tout.» Cette observation de Thomas de Koninck suffirait à elle seule à justifier l’enseignement de la philosophie à tous les jeunes ayant accès à l’enseignement supérieur.

Silence, écoute, simplicité des philosophes : une thérapeutique joyeuse, par Nicolas Do

Sigologie. La science du silence a un nom.Cet article nous fait découvrir l’importance du silence aux deux extrémités de la philosophie, chez Pythagore et chez Nietzsche et ce mot de Deleuze sur la philosophie : «On n’imagine pas ce que serait la bêtise si la philosophie n’existait pas.»

Silence et spiritualité, par Jacques Grand’Maison

 Voici une réflexion sur le lien entre la présence et le silence, une mise en garde contre cette «dispersion de flux verbal, de bavardages médiatiques,d'images de plus en plus agressantes, qui éloignent des joies intenses du recueillement, du silence et de la présence réelle, de la mémoire et de l'horizon.»

Terra educat, par Émile Robichaud

La pédagogie moderne a donné beaucoup d’importance à l’expression, à l’affirmation – précoce – de soi. Nos écoles bourdonnent… Paradoxalement, à trop vouloir privilégier l’expression, la pédagogie a fait taire les grandes œuvres, l’histoire de la pensée. Elle a, en quelque sorte, passé l’essentiel… sous silence.

Animaux

Hommes et animaux : la révolution de la crèche, par Jacques Dufresne

Au centre de crèche, œuvre de saint François, l’homme Dieu réduit à la fragilité du nouveau-né est réchauffé et protégé par le bœuf et l’âne…. C’est le monde à l’endroit. Il est à l’envers quand l’homme prédateur, avec la complicité d’un Dieu qu’il a imaginé à sa ressemblance, sème la terreur dans la nature.

Biodiversité : la richesse des pauvres, par Andrée Mathieu

On a remarqué que les régions qui subissent une forte disparition des espèces sont les mêmes qui connaissent une extrême pauvreté. Une étude réalisée à l'échelle mondiale par Will Turner et ses collègues de l'organisme Conservation International a montré que le maintien de la biodiversité est un moyen de lutter contre la pauvreté car les services écologiques rendus par la nature bénéficient particulièrement aux populations les plus pauvres.

Miroir des mots, miroir des animaux, par Daniel Laguitton

«Miroir des mots» est le titre d’une émission présentée le dimanche à midi à Radio Ville-Marie. Dimanche dernier, cette émission a sûrement fait le bonheur des animaux, des poissons en particulier, défendus sur un ton de nature à toucher les plus insensibles, par Daniel Laguitton lui-même et par Gérard Philippe lisant La mort du loup de Vigny.

N.D.L.R
Nos travaux antérieurs sur le sujet ont conservé leur pertinence. En voici trois : Dossier Animal, Le sort des animaux, par Jacques Dufresne, l’homme et l’animal, par Thierry Gontier. 

Musique

De la tendresse avant toute chose : le Trio Marenych d’Ukraine

On a beaucoup parlé de l’Ukraine cette année, et le plus souvent pour de mauvaises raisons. La musique du Trio Marenych, originaire de ce pays, vous donnera une autre vision de ce coin d’Europe de l’Est. La sonorité unique de cet ensemble musical, la splendeur de l’harmonie de ses voix, la beauté de ses mélodies, vous feront oublier, quelques instants, le tumulte du monde. Si vous êtes triste, si la solitude vous pèse, vous entrerez alors en communion avec cette musique qui sera un baume pour votre âme. Si vous avez un amoureux ou une amoureuse, asseyez-vous et regardez la neige ou la pluie qui tombe, ou bien le bleu du ciel dans toute sa pureté, et lancez l’écoute. Tout vous semblera alors baigné de la plus rayonnante lumière.

Chants de Noël et technicisation de la musique, par Jacques Dufresne

On a comparé Justin Bieber à Hatsune Miku. Ce jeune canadien imberbe a déjà 55 millions de beliebers sur Facebook. Ce chiffre n’a pas impressionné Hatsune : «J’en ai déjà 2,5 millions et je n’existe même pas». Elle n'existe pas en effet: elle est un logiciel enveloppé dans un hologramme. Ce succès indique-t-il l'avenir de la musique pop? Pour alimenter votre réflexion sur cette question, nous vous offrons l'occasion de comparer des chants de Noël de Bieber, Miku, Sissel, Barbara et d'un moine cistercien.

Le monde

Essentiel 2014 : le nouveau clivage, par Jacques Dufresne

Nous écrivions, il y a quelques mois: «Le nouveau clivage n’est plus entre la gauche et la droite, mais entre les transhumanistes (les inconditionnels du choix individuel et du progrès technique) et les bioconservateurs.» L’Express du 5 novembre nous a rappelé que Jacques Attali fait la même prédiction : «D’un côté, dit-il, les démocraties de marché, de l’autre le double vert.»

Google: une entreprise privée devenue un empire, par Philippe Godard

Avec ses 168 acquisitions depuis 2001, dans tous les domaines, Google, une entreprise privée, est aussi un empire qui ne cache pas ses ambitions, comme l'indiquent le sous-titre Le Nouvel Âge Digital, Refaçonner le futur des peuples, des nations et des affaires du livre qu'Eric Schmidt, PDG de Google et Jared Cohen publièrent en 2103.

Des résolutions cohérentes pour l’année 2015, par Stéphane Stapinsky

Il est d’usage, lorsqu’une année se termine, de prendre des résolutions alors que la nouvelle est sur le point de commencer. On peut bien sûr le faire en ce qui concerne sa vie personnelle. On peut également le faire en matière d’engagement civique et intellectuel. C'est à cet exercice -- celui concernant l'engagement -- que je me livrerai ici.

Littérature

Aimer la vie jusqu’à la poésie, à propos de Recommencements d’Hélène Dorion, par Jacques Dufresne

Les choses essentielles ne s’enseignement pas, dit Platon dans la Septième lettre, «elles se donnent à ceux qui, à partir d’une petite indication, sont capables de trouver par eux-mêmes,» elles vont ensuite d’âme à âme, comme les feux qui s’allument dans les collines un soir de fête. C’est par un tel soir de fête que la poésie d’Hélène Dorion m’a été révélée.

L’art presque perdu de ne rien faire de Dany Laferrière, par Hélène Laberge

De la recherche du temps perdu à l’art presque perdu de ne rien faire, un abîme? Ne rien faire serait un art? Oui lorsque cette oisiveté voulue, désirée ou même imposée, c’est un Laferrière qui la transforme en œuvre d’art. Mais à quelles conditions? Car il n’est pas donné à tout flâneur de transformer en or son regard sur les choses, sur les êtres, sur l’actuel, sur le passé, sur tout ce qui remonte à la surface du fond du temps qui s’écoule… qui s’est écoulé.


Cinéma

Un éloge de la route de Sean Penn, par Jean-Philippe Costes

Nous avons demandé à Jean-Philippe Costes, l’auteur du Dictionnaire du cinéma anglo-saxon de nous présenter un film traitant du silence et de la solitude. Sa réponse : un Dictionnaire ne recèle pas de texte consacré au Silence et à la Solitude, il contient une analyse dont le sujet, la Route, me semble très proche de votre thème de réflexion. Permettez-moi de vous inviter à découvrir cet hymne à la distance, à la sagesse, à la découverte de soi et des autres à grâce à l'immersion en solitaire dans la Nature sauvage:

Le progrès, par Charlie Chaplin, dans un film de Jean-Philippe Costes

Avec le concours de mon ami Olivier Grimberg, je viens de terminer le troisième épisode de ma série documentaire intitulée Les Clefs du Cinéma. Je vous invite à découvrir ce film de cinq minutes dont le sujet, le Progrès, me semble de nature à vous intéresser. 

Médecine

Pour une médecine forte de son autocritique, par Pierre Biron

Grande joie ce samedi 20 décembre 2014 : publication des mises à jour d’hiver (elles suivent les saisons) des sept documents (des milliers d’articles) constituant notre Alter dictionnaire médico pharmaceutique, qui fait l’envie de bien des observateurs étrangers. La science n’est jamais acquise. Elle vit de se mettre en question.



 


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 La Lettre de L'Agora, Vol.9 no 2, 22 octobre 2016

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Une autre lettre plus riche que nous ne l'avions prévu !  Notre inspiration, ce sont les dons et les mots de remerciement qui les accompagnent souvent.  La coopération entre amis fait le reste. Sur les sites commerciaux, le téléchargement de plusieurs de nos documents pourrait coûter jusqu’à 20 $ pièce. Nous vous en offrons plus d'une vingtaine dans cette Lettre, dans un ensemble cohérent qui ajoute à leur sens.

Dons, par Internet ou par la poste

Dons

 Nos lettres parviennent à l’unité avec un minimum de concertation formelle. Nous sommes nous-mêmes étonnés de la façon dont l’article d’Andrée Mathieu, Il faut qu’on se parle, accompagne un article de Jacques Dufresne intitulé La vie cachée des arbres où il est question de la communication souterraine en forêt et plus précisément, de ce Wood Wide Web que les savants explorent en ce moment. Suivent un dossier sur les mycorhizes créé à partir d’un entretien de la revue Découvrir avec le biologiste André Fortin, un article d’Andrée Mathieu sur Bill Mollison, le fondateur de la permaculture, décédé récemment. et une recension par Hélène Laberge de Saison Brune, de Philippe Squarzoni, un original traité en bandes dessinées sur l’avenir de la planète.


Au hasard de rencontres amicales, nous découvrons des livres sur la symbolique, la sagesse et l’architecture des arbres, sur la géométrie des végétaux, etc. Ce qui nous permet de découvrir que dans un arbre la raison s’intègre à la vie et nous incite à proposer au Québec un concours sur l'arbre. Nous voilà à l’orée de cette architecture fusionnelle dont nous parle l’architecte Jean-Paul Boudreau, dans trois documents bien illustrés. La beauté nous attendait dans l’ombre, au risque de nous faire pleurer…et dans cette Angleterre où elle est l’objet d’un mouvement social et politique. Après une marche pour la santé, une marche pour la beauté ! C’est souvent un beau monument qui est l’objet d’une commémoration. Stéphane Stapinsky commente un colloque récent sur la question.

Comment oublier la santé, quand un livre de Josée Blanchette sur la question vient de paraître et quand un pédopsychiatre fait la lumière sur le TDAH ? Reste l’éducation. Jacques Dufresne s’y intéresse dans un article intitulé Les réfugiés de l’absolu au cégep.  Pour ce qui est du cinéma, nous nous arrêterons à une critique de l’esthétisme dans l’œuvre d’Albert Lewin.

La revue de presse de l’Agora sur Twitter, par Stéphane Stapinsky

Nous avons décidé, en ce début d’automne, d’investir plus activement les médias sociaux, et en particulier Twitter. Nous vous expliquons pourquoi.

La vie cachée des sociétés et des arbres

Faut qu’on se parle, par Andrée Mathieu

L’exercice de démocratie délibérative proposée par l’équipe de Faut qu’on se parle est une occasion unique d’adopter un cadre d’analyse mieux adapté au monde d’aujourd’hui.

La ville de Québec pleure un de ses grands bâtisseurs, Gilles Lamontagne, par Andrée Mathieu

La biographie de Gilles Lamontagne, qui fut pilote de guerre (1941-1943), maire de Québec (1965-1977), ministre de la Défense nationale (1980-1984), est suivie d'une réflexion sur l'architecture de la seconde moitié du XXe siècle, réflexion qui permet de situer l'œuvre de constructeur de Gilles Lamontagne dans son contexte.

La vie cachée des arbres, par Jacques Dufresne

Je prédis que ce livre de Peter Wohlleben (The hidden Life of Trees (Das geheime Leben der Baüme) aura une influence comparable au livre de Peter Singer paru en 1975 : Libération animale. C’est de la libération des arbres qu’il s’agit cette fois, de leur réintégration dans le royaume de la vie.

Les mycorhizes, par André Fortin

Une alliance entre un organisme photosynthétique, soit une belle plante verte tirant profit des bienfaits de la lumière, et un champignon filamenteux, bénéficiant pour sa part des forces obscures du sol.

L’arbre ou la raison intégrée à la vie, par Jacques Dufresne

Je remarque que dans la pile de livres que j’ai rassemblés pour mieux comprendre les liens entre les arbres, la forêt et l’architecture, les uns célèbrent la forêt comme haut lieu de la vie dans ce qu’elle a de plus irrationnel, de plus mystérieusement symbolique tandis que l’autre moitié nous ferait croire que c’est la contemplation des arbres qui a donné naissance à la géométrie, sinon à la raison elle-même.

Bill Mollison, par Andrée Mathieu

Le fondateur de la permaculture est mort. La permaculture combine les qualités inhérentes aux plantes et aux animaux avec les caractéristiques naturelles de l’environnement pour créer un système qui soutient la vie aussi bien dans les villes que dans les campagnes, en utilisant la plus petite parcelle de terrain.

Saison brune, de Philippe Squarzoni, recensé par Hélène Laberge

«Une société vraiment libre, une société autonome, doit savoir s’autolimiter, savoir qu’il y a des choses qu’on ne peut pas faire ou qu’il ne faut même pas essayer de faire ou qu’il ne faut pas désirer».

Le plus bel arbre du Québec : un concours à organiser ?, par Stéphane Stapinsky

Le Woodland Trust, le plus important organisme britannique de bienfaisance voué à la conservation des forêts du pays, organise un concours pour désigner le plus bel arbre du Royaume-Uni. Ne devrions-nous pas nous inspirer au Québec de cette magnifique initiative ?

Réflexions à la suite des États généraux sur la commémoration au Québec, par Stéphane Stapinsky

Les États généraux sur les commémorations historiques ont eu lieu au début du mois d’octobre 2016, à l’instigation du Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ). L’événement fut, de l’avis général des gens du milieu, une réussite, et la qualité des interventions est à noter. Le présent article entend nourrir la réflexion amorcée à cette occasion en posant quelques questions impertinentes.
 

Architecture et nature

L’architecture ou le bon usage de l’énergie, par Jacques Dufresne

Nous sommes devenus si insouciants dans notre utilisation de l'énergie que nous surchauffons nos bâtiments pendant l'hiver et que nous les sur rafraîchissons pendant l'été. Tout cela provient de ce type anonyme d'architecture qui défigure toutes nos villes dans le monde entier. Je suis persuadé que si nous devenions plus économes, plus raisonnables, dans notre utilisation de l'énergie, une fois de plus nous pourrions conférer à l'architecture cette forme de qualité qui correspondrait aux conditions locales.

Pour une architecture fusionnelle avec la nature, par Jean-Paul Boudreau

Dans cette nouvelle perspective, l’architecte doit utiliser le vivant comme élément dynamique et fonctionnel de sa construction.

Architecture et nature, un rendez-vous manqué ?, par Jean-Paul Boudreau

Un article paru en mai 2015 dans la revue Architecture Québec 

Les peaux architecturales ou la fusion nature + architecture, par Jean-Paul Boudreau

Une conférence donnée à l’Université de Montréal en mars 2016

Une toiture biomimétique pour le Stade olympique de Montréal, Par Moana Lebel et Karine Lanoie-Brien

Le biomimétisme s’inspire des formes, processus et systèmes de la nature afin de créer, construire et s’organiser... de manière efficiente. 

La beauté

La beauté fait aussi pleurer, par Daniel Laguitton 

La plus touchante affirmation dont je me souvienne, au sujet du beau, est de Claude Darget (1910-1992), journaliste à la télévision française, lors d’un spectacle de patinage artistique dont il assurait le reportage en direct. Je l’entends encore, après un long moment de silence et visiblement ému, murmurer comme une confidence : « Le beau fait aussi pleurer ». 

De nos archives: La beauté, une inspiration pour nos communautés, par Stéphane Stapinsky

En cette période d'austérité, la beauté est devenue un luxe. Ce sont des considérations budgétaires, utilitaires et environnementales qui priment le plus souvent lorsqu'il s'agit de concevoir un projet. Ce qui n'est pas un mal, certes, mais laisse insatisfaites certaines aspirations humaines fondamentales. La résolution de ce dilemme est ce qui préoccupe le think tank londonien «ResPublica», fondé par l’intellectuel Phillip Blond, dont nous présentons ici le dernier rapport, très inspirant, qui propose rien de moins que la création d'un droit à la beauté pour les communautés.

Nous soutenons la beauté, par Stéphane Stapinsky

Organisée par le think tank «Res Publica», à la suite de la publication de son rapport «A Community Right to Beauty» (juillet 2015), la campagne We back beauty (Nous soutenons la beauté) cherche à mettre la beauté au cœur de la planification urbaine locale et des politiques publiques au Royaume-Uni.

Un automne en musique, par Stéphane Stapinsky

Nous sommes déjà au cœur de l’automne et l’hiver, au Québec, va montrr le bout de son nez dans quelques jours… Afin de vous aider à combattre le froid, nous vous suggérons quelqeues œuvres de musique classique, connues ou moins connues, sur le thème de l’automne.

Et si la beauté rendait heureux

Titre d'un livre contenant un entretien de François Cardinal, journaliste, avec Pierre Thibault, architecte.

Un grand moment à la radio, avec Normand Baillargeon

À l'émission Dessine-moi un dimanche du 23 octobre 2016 à Radio Canaada, la quatrième partie (9h à 10h) a été consacrée à la beauté. Un entretien avec François Cardinal et Pierre Thibault est suivi d'un propos inspiré de Normand Baillargeon sur le philosophe John Stuart Mill, plus précisément sur la façon dont, après avoir reçu une formation exclusivement analytique, il s'est accompli au contact de la beauté, celle de la poésie en particulier... et de l'amour. Un moment unique qui se termine par une envolée sur la mission des universités.

Projet « Flûte enchantée », par Stéphane Stapinsky

La Flûte enchantée Wilhelm Furtwängler

Éducation, santé, cinéma

 Les réfugiés de l’absolu au cégep, par Jacques Dufresne

Pour la plupart, ils cherchent quelque chose : le monde contemporain les blesse, et ils ont lu, vu, ou entendu quelque chose qui les a persuadés que la vie ne se réduit pas au boulot, au centre commercial et à la soirée devant la télé ou les jeux vidéo. Peu importe quels romans, quels poèmes, quelles musiques, quels tableaux ou quels films ont déclenché le mouvement qui les a amenés là. Ils y sont. Ce sont des réfugiés. Et comme beaucoup de réfugiés, ils ne trouveront pas le havre qu'ils espéraient.

Réflexions d’un pédopsychiatre sur la pratique de la pédopsychiatrie, par Jacques Thivierge

Il n’existe, à ce jour, aucun résultat de recherche convainquant, à l’effet qu’une altération quelconque de la structure ou du fonctionnement du cerveau explique cette « maladie » qu’on appelle le TDAH.

Josée Blanchette ou la médecine en dialogue, par Jacques Dufresne

Il est écrit dans le Corpus hippocratique que « le médecin qui se double d’un sage est l’égal d’un dieu ». Un dialogue avec une disciple de Marc-Aurèle comme Josée Blanchette permettrait à bien des médecins de se rapprocher de cet idéal et de veiller sur nos vies sans oublier qu’un instant d’éternité retrouvée dans l’amour vaut mieux qu’une fade durée illimitée.

La critique de l'esthétique dans l'oeuvre d'Albert Lewin, par Jean-Philippe Costes

Les personnages de Lewin dessinent les contours d’une Poétique essentiellement orientée vers l’excellence formelle. Vénérer la Beauté, ciseler la Matière jusqu’à la Perfection, ce manifeste intellectuel, déjà, pétrifie ses lecteurs. Il ensevelit son signataire dans un mausolée glacial dont l’épitaphe résonne à la manière d’une proscription : gens du commun, prosternez-vous devant moi mais ne franchissez jamais le seuil de ma demeure.

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Événements

Santé au Québec: repenser un système et une culture

avec Jacques Dufresne, Isabelle Leblanc et Jean-Claude St-Onge

24 octobre, 19h, Maison Bellarmin, Montréal. Précisions

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Que vous choisissiez la plongée ou la pêche, nous vous invitons à faire monter la température dans le thermomètre de votre générosité. Nous sommes à 76% du but et à 90 % du temps pour l'atteindre. La présente lettre ne vaut-elle pas à elle seule 1 $ par lecteur? Or nous en avons 10,000...

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La lettre de l'Agora Vol 5 No 1 , Septembre  2012

De Desmarais en Sirois

Démocratie ou ploutocratie, gouvernement par le peuple ou par l'argent? La question se pose en ce moment plus que jamais dans le monde. Aujourd'hui dans la démocratie américaine, la richesse est un atout pour un candidat. Elle vaudra peut-être à Mitt Romney d'être élu président. Au Québec,: la richesse certes est aussi un atout, plus déterminant peut-être qu'aux États-Unis parce qu'elle est répartie entre un petit nombre de citoyens, mais, chose regrettable, il lui est permis de rester invisible, privilège dont Charles Sirois, le cofondateur de la Coalition Avenir Québec s'est empressé de se prévaloir, imitant ainsi son homologue auprès du parti libéral, Paul Desmarais.

Il n'a presque jamais été question de Charles Sirois dans la présente campagne électorale. Après quelques apparitions publiques au moment du lancement de son parti, il est rentré dans les coulisses et c'est précisément de cela qu'il faut s'inquiéter. S'il avait choisi les armes de la parole et de la présence réelle en sa présentant dans un comté on saurait tout sur ses affaires personnelles et ses ambitions, on lui aurait même demandé de rendre ses rapports d'impôts publics, comme on l'a fait pour Mitt Romney.  Le fait que Charles Sirois ait choisi l'obscurité des coulisses ne nous dispense pas de faire la lumière sur lui, cela renforce plutôt notre obligation de le faire.

Ne perdons pas le Nord

Conférence de Jacques Dufresne à Québec

Lieu: Québec, salle des services diocésains (Développement et paix) 

1073 Boul. René-Lévesque Ouest (métrobus 800-801, stationnement gratuit)

 

Heure :  19h00


Les vidéos de  la conférence du 7 août à Sherbrooke sont maintenant disponibles

 Appel aux dons

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Marc Chevrier sur la francophonie

La francophonie un alibi

Sensée trouver sa raison d'être dans la défense du français au sein même des États qui adhèrent à ses objectifs, la Francophonie est devenue progressivement une institution confinée à l'incantation et à l'exhortation au respect de belles vertus sans engagement réel de la part des États qui les contractent. Cette évolution cautionne par ailleurs le désintérêt marqué des élites françaises pour leur langue nationale, pressées qu'elles sont, à l'université comme dans les forums internationaux et européens, d'afficher bruyamment leur compétence dans le globalais qu'est devenu l'anglais véhiculaire. En somme, parce que le français possède une organisation consacrée, les élites françaises, et même québécoises ou canadiennes, se croient dispensées d'une défense active du français chez elles ou à l'étranger.

Le français se porte mal à l'ONU

 

Le français, à l'ONU, se porte plutôt mal, et si l'on en croit une étude réalisée par l'Assemblée des fonctionnaires francophones des organisations internationales, le recrutement des fonctionnaires onusiens privilégie l'anglais comme langue obligatoire, alors que le français est rarement exigé, bien qu'il soit l'une des langues de travail de l'ONU.

Des universités anglo-québécoises plutôt choyées

Le printemps érable québécois a mis au devant de la scène publique la question universitaire au Québec. Or, si l'on a discuté à satiété de la hausse des frais de scolarité, parmi les plus bas en Amérique, on n'a guère considéré un autre aspect problématique du réseau universitaire québécois : le sur-financement des universités anglophones par l'État québécois lui-même. Alors que la communauté de langue maternelle anglaise représente environ 8% de la population québécoise, les trois universités anglophones du Québec touchaient environ 29% des subventions publiques et 35% des subventions fédérales. Cette disparité avantage également les cégeps anglophones. Dans un livre éclairant, Louis Préfontaine fait un panorama de la question et propose des pistes de solution.

Dossier Haïti. Le français, langue du CARICOM?


Aujourd'hui, travaillant à sa reconstruction, Haïti entend jouer un rôle plus décisif dans la région des Caraïbes. Ainsi, son nouveau président, Michel Martelly, a demandé aux dirigeants des pays et territoires membres de la CARICOM réunis à Sainte-Lucie le 4 juillet 2012 d'adopter le français comme l'une des langues officielles de l'organisation. Créée en 1973, la CARICOM est une organisation régionale qui regroupe une quinzaine de pays et territoires des Caraïbes. L'anglais en est l'unique langue officielle, bien qu'avec ses 9 millions d'habitants, Haïti représente environ 56% de la population totale de la CARICOM.

 Le ipatient

Une histoire, déjà traduite en trente langues, qui a un rapport direct avec l'efficacité, le coût et l'humanité des soins de santé. Je me demande, dit en substance Abraham Verghese, médecin et écrivain, si le patient réel n'est pas devenu une simple image du patient virtuel, celui dont le cas est discuté ailleurs par un groupe d'experts réunis devant un écran. Le patient réel on ne l'a pas touché au moment du diagnostic, on ne le touchera pas quand il mourra. Il est seul pendant qu'on s'anime autour de son double virtuel, que Verghese appelle le ipatient. Je donne ainsi l'essentiel d'une remarquable conférence que chacun peut entendre sur TED

Livres

Erewhon de Samuel Butler

Ce livre marque une étape cruciale dans la réflexion sur les rapports de l'homme et de la machine. Erewhon est un anagramme de Nowhere. Ce nulle part, Butler le situe par-delà les montagnes en Nouvelle-Zélande. Après avoir franchi une passe dangereuse, on débouche sur une terre habitée par des humains d'une extraordinaire beauté, mais aux mœurs étranges. Ils semblent avoir lu Darwin. Ils considèrent, par exemple, la maladie et la pauvreté comme un crime, ce qui dans la perspective darwinienne de la survivance du plus apte n'est pas dénué de sens. S'avouer malade dans ce pays, c'est plaider coupable. C'est la solution la plus efficace que les Erewhoniens ont trouvée pour échapper aux méfaits encore plus graves de la médicalisation. Ils ont pour les mêmes raisons interdit la pratique de la médecine et si quelques médecins continuent à oeuvrer, au noir, dirions-nous, ils le font à leurs risques et périls. On les a mis à l'écart pour éviter qu'ils n'aient trop de pouvoir sur les familles et les villes entières auprès desquelles ils interviendraient.

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La lettre de l'Agora Vol 5 No 2 , Octobre 2012

De la droite américaine aux coopératives

La droite américaine étant en ce moment ensorcelée par la pensée d'Ayn Rand est aux antipodes de la coopération et des coopératives auxquelles les Nations Unies attachent tant d'importance qu'elles ont fait de 2012 l'année internationale des coopératives. Pourquoi? Parce qu'elles ont retenu ce message de l'histoire: les cooopératives sont apparues en des temps difficiles au XIXe siècle,  et elles sont plus résilientes que les banques dans la crise financière... qui se prolonge. Il se trouve aussi que l'importance de la coopération est reconnue désormais par la plupart des théoriciens de l'évolution, de même que par un nombre croissant d'économistes, de philosophes et de spécialistes des neuro sciences.Pour Claude Lafleur, agronome et chef de la direction de la Fédérée, les coopératives représentent l'espoir.

Qui est Ayn Rand? Un écrivain inconnu dans le monde mais si apprécié aux États-Unis qu'elle y a presque autant d'influence que la Bible. Derrière les 47% de « parasites  qui, selon le candidat républicain Mitt Romney, constituent l'essentiel de l'électorat démocrate, il faut voir un nouveau triomphe de la rhétorique haineuse de Ayn Rand. Mitt Romney est devenu ce jour-là « Mit Ayn Rand Romney» selon les journalistes les plus éclairés.

La  limite des ressources rendant la coopération de plus en plus nécessaire, il y a lieu de s'inquiéter pour l'avenir d'une humanité qui serait dirigée par un disciple d'Ayn Rand. Il est des discours sur la liberté qui conduisent plus directement au fascisme que les discours sur l'autorité. La coopération et le mouvement coopératif n'ont pas encore d'emblème. La conjoncture actuelle incite Jacques Dufresne à en proposer un:  Les trois soeurs

Conférence de Jacques Dufresne

Les coopératives: leçons du passé, pressentiments pour l'avenir

Lieu. date et heure : Québec, Palais des congrès, le 8 octobre  à 8h30.

Dans le cadre du Forum  coopératif et mutualiste

 

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François Hollande et la Francophonie,  par Marc Chevrier

En marge du sommet de la Francophonie, qui doit avoir lieu à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012 en République démocratique du Congo.
Il n'est donc pas clair que le discours de François Hollande marque un tournant de la politique francophone française. On peut y lire cependant des inflexions, des écarts avec la politique précédente du président Sarkozy, des éléments de continuité avec le gaullisme qui laissent à penser que peut-être, si le discours se double d'une action cohérente et soutenue, la défense de la langue et de la culture françaises redeviendra une des missions « normales » de la diplomatie française, dans un monde multipolaire dont l'Europe n'occupe plus le centre et où la France n'est plus le pôle démographique de la Francophonie.

 

Le Déclin de l'automobile chez les jeunes, par Dominique Doucet

 On a remarqué dans la majorité des pays riches, dont le Canada, que les jeunes obtiendraient leur permis de conduire re quelques années plus tard qu’auparavant. De plus, même les jeunes travailleurs américains âgés de 16 à 34 ans, ayant un revenu annuel de plus de 70 000 $US, ont accru leur utilisation du transport en commun de 100 % entre 2001 et 2009.

La culture médicale au service de la santé... à bon compte

Cessons de rembourser les dépistages, les préventions,  les traitements, les médicaments inutiles (et souvent nuisibles) et nous n'aurons pas besoin d'imposer de nouvelles taxes pour financer le système de santé. Nous avons les outils nécessaires pour atteindre ce but. L'alterdictionnaire médico-pharmaceutique en est un bel exemple. Il suffirait que les citoyens, les médecins et les employés de l'État se mettent d'accord sur certains faits pour que tout change.

 Acharnement préventif en unités de soins de longue durée par Pierre Biron

 « Mettons fin à l’acharnement préventif pharmacologique dans ce milieu, en cessant toute pharmaco-prévention irrationnelle, inutile, nuisible, coûteuse. En attendant d’y mettre plus d’ordre, mettons fin au gaspillage des fonds publics, en n’y remboursant que les ordonnances qui ont du sens dans ce contexte, dont l’ancienneté des produits aura permis aux prescripteurs d’apprendre à les manier au fil des ans et permis aux fabricants génériqueurs de nous offrir des versions moins dispendieuses. La période de quête prométhéenne de la longévité est ici révolue. Les effets indésirables sont plus nombreux et invalidants dans ce groupe d’âge »[

L'exact pris pour le vrai en médecine  par Jacques Thivierge, psychiatre

Par exemple, on veut comprendre le problème de l’agitation et de l’impulsivité de cet enfant de 10 ans. La théorie nous dit que c’est la présence d’une maladie appelée TDAH. [...] Cette hypothèse explicative nous apparaît tellement naturelle aujourd’hui qu’on en oublie presque son statut d’hypothèse. Elle est partie quotidienne de l’air culturel que nous respirons, bien alimentée qu’elle est par tous les média qui nous environnent. Mais si nous tenons à distance ce réflexe qui nous est naturel pour un instant et nous demandons si d’autres facteurs que ceux qui émergent d’un diagnostic médical peuvent expliquer l’agitation et l’impulsivité d’un enfant de 10 ans, il devient rapidement évident que les facteurs du milieu de vie doivent être investigués.

Encyclopépédie sur la mort,Thomas S. Szasz

 Son discours a ceci d'intéressant qu'il nous met en garde contre un modèle de la médecine en tant que science totalitaire ou en tant qu'autorité suprême qui sous-estime ou abolit la souveraineté du malade en tant que sujet libre et éclairé.

 

Dictionnaire critique du cinéma anglo-saxon

par Jean-Philippe Costes

Connais-tu Robert Zemeckis ? - C’est l’homme qui a réalisé Retour vers le futur (Back to the Future), Forrest Gump et Seul au monde ( Cast Away). J’adore ses films, mais je me demande bien ce qu’il vient faire dans la conversation. C’est un metteur en scène Hollywoodien, pas un professeur de Philosophie !
- C’est un Maître du Divertissement, je ne prétends pas le contraire. Sache néanmoins que l’une des grandes forces des cinéastesaméricains est de dire beaucoup sans en avoir l’air. Zemeckis fait partie de ces créateurs faussement insipides.

Livres

La haine froide, à quoi pense la droite américaine?

Nicole Morgan, Paris, Seuil 2012,  par Jacques Dufresne

Depuis les balcons de l'histoire, on se montre facilement sévère pour tous ceux qui ayant été témoins de la montée d'une doctrine totalitaire et haineuse, n'ont rien fait pour en briser l'élan. Quand on est immergé dans l'histoire, la lucidité est plus difficile, mais elle demeure possible à condition que l'on découvre le bon auteur au bon moment. En ce qui a trait à l'évolution des États-Unis vers le fascisme, un fascisme sans Führer pour le moment, Nicole Morgan est le bon auteur et son dernier livre, La Haine froide, paraît au bon moment.

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 La Lettre de L'Agora Vol 5 No 5, février  2013

Pour dépasser la corruption par Stéphane Stapinsky

L'après-Charbonneau par Jacques Dufresne

 En marge de la Commission Gomery, de la Commission Charbonneau et des grandes opérations policières au Québec, voici une lettre dont le sujet principal intéressera tous les citoyens de pays imparfaits.

Dépasser la corruption, mais comment? La première réponse, la plus évidente, celle qui est assurément nécessaire, passe par la législation. Les gouvernements favoriseront, si ce n’est déjà fait, l’adoption de nouvelles lois qui vont tenter de lutter plus efficacement contre la corruption. Les spécialistes de l’éthique seront mis à contribution afin de proposer de nouveaux outils, des codes ou des réglementations plus serrées. « Sous Néron les Sénèques fleurissent et c’est au milieu des catastrophes morales que prospère l’éthique (16). » Mais est-ce suffisant pour rendre possible un redressement réel sur le plan moral ? Non, car l’éthique fait d’abord et avant tout appel à la raison, et la raison seule ne peut être à l’origine d’un sursaut moral durable. Il ne suffit pas d’édicter des règlements, de promulguer des lois pour être bon. La moralité d’une action, d’un comportement ne se décrète pas. Elle ne se déduit pas non plus d’un code. La métaphore écologique à laquelle Lise Payette, une ancienne ministre, a eu recours dans une note sur l'après-Charbonneau, nous engage dans une voie plus prometteuse: «Quand nous aurons coupé les arbres qui privent la nature de l'air, de l'humidité et du soleil dont elle a besoin pour vivre, qu'aurons-nous à planter pour retrouver une forêt saine et solide.» Le Devoir du premier février 2013.

  À propos de Benoît XVI

 Notre dossier contenant  un texte d'Alain Besançon et un autre de Jean-Philippe Trottier.  A propos du discours de Ratisbonne, Pour un dialogue fondé sur la raison par Jean-Philippe Trottier. Conférence de J.Ratzinger sur John Henry Newman.

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  Penser la science par Bernard Charbonneau. Choix des extraits: Sébastien Morillon

 Le plus souvent on critique la religion au moyen d’arguments empruntés à la science, et la science au moyen d’arguments fournis par la religion. S’élevant au-dessus de ces deux univers, Charbonneau les critique au nom de l’unique liberté, cette brèche douloureuse et lumineuse qu'ouvre au fond de nous la contradiction. Les religions, dit-il, fabriquèrent un ersatz de cosmos rationnel gouverné par quelque Surhumain. La science, ajoute-t-il, a fait passer la connaissance de l’orbite du sens à celle de la puissance. «Devenu Dieu grâce à la Science, l’homme sera parfait et immortel comme Lui», mais à l’état de machine, ajouterons- nous. Raison pour laquelle nous avons créé le portail Homo Vivens.

 Est-ce la faute de la technique ? par Jean-Pierre Dessertine

  Dans notre typologie des protagonistes du monde moderne, les transhumanistes ont une place à part. Provenant des trois figures citées (technoscientifique, marchand et homme commun), ils se caractérisent par le refus de l’ambivalence. Ils nient le sérieux des problèmes que pose à l’homme commun la prolifération technique contemporaine. En cette négation, les transhumanistes retrouvent la candeur de l’homme occidental, à l’aube du XIXe siècle, quand il était conquis par les gains de pouvoir sur la nature apportés par le progrès technique ; ils en reprennent le scientisme, c’est-à-dire la croyance que la technoscience pourra apporter une solution à tous les problèmes. Les transhumanistes, ces chantres de l’avenir, ne seraient-ils pas les plus vieux des modernes ?

 Robert Musil  par Mario Pelletier

 Le moment était venu pour nous de consacrer un dossier à Robert Musil, l'auteur de  L'homme sans qualités, incontestablement l'un des grands romans du XXe siècle, que l'on peut interpréter comme le tableau de la fin d'un empire, l'empire austro-hongrois, symbolisant l'Occident dans son ensemble.  Nous y voyons d'abord une critique du règne de la quantité. Aux yeux d'Ulrich, le personnage principal, la qualité suprême c'est le génie. Il comprit qu'il est un homme sans qualités, le jour où il put lire tout à coup, quelque part (et ce fut comme un coup de vent flétrissant un été trop précoce) ces mots : « un cheval de course génial » Voir notre extrait

 Ébauche d'un lexique sur la corruption  par Jacques Dufresne 

 Il faut de toute urgence adjoindre une linguiste à la présidente de la Commission Charbonneau.
Si Monsieur Zambito, sur lequel pèse de lourds soupçons de collusion avec le crime organisé, a été accueilli comme un héros par le jeune public participant à l’émission Tout le monde en parle, c’est de toute évidence parce que dans l’esprit de ce public tout est encore flou. Cela ne présage rien de bon. Les coupables récidiveront d’autant plus facilement qu'au lieu d’être marqués au fer rouge par certains mots sans complaisance, ils auront tous le sentiment d’appartenir à la même catégorie du vaguement malhonnête.

 Des Caraïbes françaises à la francophonie transaméricaine par Marc Chevrier

 On oublie souvent que le français est une langue panaméricaine: son inscription territoriale ne se limite pas au Québec et aux autres populations francophones du Canada, ni aux Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre et de la Louisiane. Par ses départements outre-mer des Caraïbes, la Martinique et la Guadeloupe, et celui de Guyane, taillé au nord-est du continent sud-américain, la France possède un prolongement dans les Amériques, qui en fait un État intercontinental. Et bien sûr, Haïti donne aux îles des Caraïbes un visage français et créole. Et l'acteur le plus actif pour promouvoir le français dans la région demeure la France, devançant et de loin le Québec, qui n'a pas les moyens d'avoir une véritable diplomatie, et le gouvernement fédéral canadien, qui se garde bien d'y faire quelque promotion que ce soit du français.

 

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   Livres

 

   L'anneau de Gygès un extrait de la République de Platon

    Voici quelques-unes des plus belles pages jamais écrites sur l'homme juste: celui qui aime la justice au point de renoncer pour elle aux apparences de la justice et de prendre ainsi le risque d'être traité comme le mériterait l'être le plus injuste. L'anneau de Gygès, selon le sens où on le tourne, rend visible ou invisible celui qui le porte, c'est une machine à produire l'impunité. Lequel d'entre nous serait juste s'il possédait un tel pouvoir? Quiconque, à quelque époque que ce soit, voudra dépasser la corruption, aboutira à cette question, qui en soulève une autre encore plus fondamentale: comment aimer la justice pour elle-même, si elle n'est qu'une abstraction, qu'un objectif que l'homme s'assigne à lui-même?

 

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 La Lettre de L'Agora, Vol 7 no 8, 1er juin 2015

Dix questions vives, un mot clé : ego.com

Quel est le mot qui résumerait le mieux la mentalité actuelle? Réponse à cette question posée sur les ondes il y a quelques années : ego.com. Ce mot est aussi le fil conducteur entre plusieurs des articles de cette lettre. M. Guy Laliberté, ex-patron du Cirque du Soleil, s’étant déjà lui-même rapproché des dieux par un vol en fusée, veut immortaliser l’égo de chaque piéton, en créant le premier cimetière transhumaniste. Bonheur auquel se préparent les selfies aussi bien que les bénéficiaires de la technologie maternante. Malheur toutefois à celui, François Bugingo par exemple, qui va trop loin ou qui a trop de succès dans cette mise en scène de soi. Mise en scène de soi qui, dans le cas de l’évangéliste Beisner prend la forme d’une opposition théâtrale au pape François et à un certain Al Gore, dont la conversion au catholicisme pourrait, à son avis, changer la face du monde. Occasion pour nous de réfléchir sur un autre projet, le Quinze/40 retenant l’attention d’un maire de Montréal, élu au suffrage virtuel, dont le moi répond toujours présent. Hors du moi point de salut dans la société du spectacle. 

 

Table des matières

Ego.com Montréal, Municipalités, Pomme de discorde, Éducation, Livres

 

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La Revue de presse de l'Agora

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Accès libre immédiatement aux huit premiers numéros.

Ego.com

L'affaire Bugingo, par Andrée Mathieu

Qu'est-ce qui a bien pu motiver une réaction collective aussi énergique? Est-ce la défense de la vérité? Peut-être... Mais dans le cadre d'une émission de radio très populaire où Francois Bugingo était chroniqueur, j'ai entendu son successeur affirmer qu'El Niño est dû à un phénomène atmosphérique au-dessus de l'Atlantique et affectant le Gulf Stream...


La technologie maternante, par Stéphane Stapinsky


Nous vivons dans un univers technologique qui a désormais l’ambition de nous prendre en charge du berceau à la tombe. La technologie veut en effet notre plus grand bien, elle souhaite nous décharger de toute tâche de la vie ordinaire qu’elle présente comme un fardeau inadmissible. Elle prétend même connaître mieux nos désirs que nous ne les connaissons nous-mêmes. La technologie de notre époque me semble donc de plus en plus « maternante ». La promesse des idéologues technophiles d’une plus large autonomie, d’une plus grande liberté grâce à la technique, nous paraît donc largement illusoire.

Le cimetière transhumaniste de l’ex-patron du Cirque du Soleil, par Jacques Dufresne

Dans la Silicone Valley,on travaille depuis des années au projet e-mémoire, bien résumé dans un article paru en 2011. Sur le site IT, je lis : «L'évolution des smartphones et les avancées de l'informatique permettront de créer des doubles virtuels de chacun d'entre nous, à la mémoire infaillible. Selon deux ingénieurs de Microsoft, l'e-mémoire générée grâce à l'enregistrement de tous nos faits et gestes, nous deviendra rapidement indispensable. Elle nous survivra même pour interagir avec les générations futures.

Climat: Rome contre les Évangélistes, par Joyce Nelson.  Traduction: Hélène Laberge

 

E. Calvin Beisner, porte-parole et fondateur d’un lobby évangélique appelé Cornwall Alliance for the Stewardship of Creation, soutenait dans le Guardian de Londres en décembre 2014 que « le pape ne devrait pas s’intéresser aux changements climatiques et ajoutait que «l’Église catholique a raison de défendre des principes moraux mais qu’elle se fourvoie quand elle s’occupe de science. Il s’ensuit que les politiques que le Vatican soutient sont déplacées. Alors que notre prise de position représente le point de vue de millions de chrétiens évangélistes aux USA.»

PKP

Pierre Karl Péladeau ou le progressisme rassembleur, par Jacques Dufresne

Le 15 mai, lors de la proclamation des résultats de la campagne à la direction du parti québécois, les candidats encore en lice ont employé deux mots avec insistance : un adjectif, progressiste et un verbe, rassembler, deux mots omnibus que les circonstances imposaient, mais qu’on peut utiliser comme point de départ pour une réflexion sur les défis que ce parti doit relever.

Éducation

Une éducation centrée sur la vie, par Jacques Dufresne

Conférence devant les parents de l'école Les enfants de la terre, de Waterville, Québec, le 29 avril 2015. Au septième jour de la création, Dieu s’est reposé. Au septième jour de son évolution, l’homme s’est assis.

 

Montréal 

Le Quinze/40, après 375 ans d’urbanisme à Montréal, par Jacques Dufresne

Il faut un jardin anglais à cet endroit. Pour quatre raisons: la cohérence du développement de Montréal l'exige, la tradition britannique le suggère, l'histoire de Montréal le propose, la vie nous en supplie.

Montréal vue par un urbaniste inspiré en 1942, par Marcel Parizeau

Dites-moi ce qui, dans la ville d'avant -guerre 1914, différencie essentiellement l'est de l'ouest. Je veux dire de la rue Craig à la rue des Pins; de la rue Amherst à la rue Guy, grosso-modo. Un peu plus de correction d'un côté, un peu plus de fantaisie et d'abandon de l'autre; un peu plus de morgue à l'ouest, un peu plus d'ingénuité et de finesse à l'est.

Lorsque Montréal parlait, par Pierre Vadeboncoeur

C'était une ville qui s'était faite, au petit bonheur peut-être, mais selon les besoins de notre établissement, au jour le jour, et les constructions, quoique solides, étaient dénuées d'une gloire surajoutée: elles n'étaient pas ambitieuses et elles avaient notre taille, non celle d'une force étrangère et démesurée.

Les patriotes contre l'arbitraire royal, par Marc Chevrier

Depuis quelques années déjà, le Québec célèbre en mai ses patriotes au lieu de la reine, alors qu’ailleurs au Canada, on fête toujours le « Victoria Day », par loyauté à celle qui régna sur ses sujets de l’époque des rébellions de 1837-1838 à 1901. Çà et là au Québec, quelques drapeaux tricolores claqueront au vent, des discours de Papineau enfleront des poitrines. Mais la signification de ces commémorations échappera à nombre de Québécois, qui préféreront profiter autrement d’un jour de congé.

Municipalités

Municipalités : l’art de laisser moisir les problèmes, Jacques Dufresne,


On sait depuis plus de 20 ans que l’arbitrage avec les policiers est à l’origine des salaires excessifs.

 

Pomme de discorde

La pomme parfaite symbole de la discorde, par Jacques Dufresne

Ces produits de l’arrosage sont des fruits embaumés et recouverts d’un enrobage qui conviendrait aux voitures. Mieux vaudrait en faire des boules pour l’arbre de Noël. Et quand par miracle ils ont quelque chose qui rappelle le goût, on se demande, tant ce goût nous semble chimique, si c’est celui de la pomme ou celui d’un additif destiné à imiter le goût naturel.

Livres

Deux des co-éditeurs de ce site ont publié un livre récemment, le premier, Jean-Philippe Costes en tant qu'auteur de Les subersifs hollywoodiens,  le second, Pierre Biron, en tant que co-traducteur Remèdes mortels et crime organisé. Les liens conduisent aux images des livres publiés par les éditeurs.

 

 

 


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